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L'Europe se cherche son George Washington

Jean-Michel Bos29 octobre 2009

Les dirigeants de l'UE sont réunis à Bruxelles pour le sommet européen. Le sujet qui occupe tous les esprits est qui sera le prochain président de l'Europe? Deux candidats sont en lice : Tony Blair et Jean-Claude Juncker

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Portrait de Tony Blair : l'ancien Premier ministre britannique se verrait bien au poste de président de l'Europe
Portrait de Tony Blair : l'ancien Premier ministre britannique se verrait bien au poste de président de l'EuropeImage : AP

Ces deux candidats résument assez bien les tendances qui se dessinent pour le choix du futur président de l'Europe. D'un côté, Tony Blair, un homme charismatique et en mesure de personnifier l'Europe à l'étranger. De l'autre, Jean-Claude Juncker, Premier ministre du Luxembourg et président de l'Eurogroupe. Ce dernier est moins emblématique mais il a l'avantage d'être un Européen convaincu et en tant que président de l'Eurogroupe, il n'a pas manqué de dire que l'Europe ne pouvait pas se doter d'un président dont le pays n'a pas adopté l'euro.

Le scepticisme européen des Britanniques n'est en effet pas un avantage pour Tony Blair. Malgré cela, le président des Affaires constitutionnelles du Parlement européen, l'Italien Carlo Casini, a soutenu la candidature de Tony Blair justement parce qu'il serait en mesure de mieux rattacher la Grande-Bretagne à l'Europe. "J'ai une sorte de sympathie pour Tony Blair parce que l'Angleterre c'est le pays qui est le plus loin de l'idée de l'Europe et alors, avoir un président de l'Europe britannique c'est quelque chose qui pourra peut-être pousser l'Angleterre vers l'Union européenne plus fortement" , a-t-il déclaré.

Profil du bon candidat

A l'inverse, certains reprochent à Jean-Claude Juncker d'être trop européen et d'avoir une vision fédéraliste de l'Europe. Et puis Jean-Claude Juncker risque d'avoir trop de tempérament pour ce poste. C'est pourquoi on a vu apparaître un possible troisième candidat : le Premier ministre néerlandais Jan Peter Balkenende. Mais celui-ci a affirmé hier qu'il n'était pas candidat. Le prochain président devra donc maintenir un délicat équilibre que résume l'eurodéputé allemand Werner Langen´: "Il doit appartenir à la zone euro et avoir un agenda européen. Il ne doit être ni trop faible ni trop fort ni trop indépendant. Il doit être aussi capable de compromis, c'est le plus important. Pour toutes ces raisons, Tony Blair n'est pas le bon candidat et Jean-Claud Juncker a d'autres visions."

Pout traduire cela en langage normal : le prochain candidat ne devra pas faire de l'ombre aux autres présidents et chefs d'état, ceux des 27 états membres de l'Union européenne. Le choix ne sera pas facile. De toutes manières la décision ne sera pas prise avant le 11 pou 12 novembre prochains.