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L'heure de la vérité a sonné pour la Belgique

Konstanze von Kotze15 juin 2010

A la Une des journaux: les tractations politiques en Belgique après le triomphe des séparatistes de la N-VA, la nouvelle alliance flamande, la situation au Kirghizistan et la marée noire dans le Golfe du Mexique

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Image : AP

Le moins que l'on puisse dire c'est que ces élections sont difficiles à digérer, titre la Frankfurter Allgemeine Zeitung. Ce qui est sûr c'est que le parti socialiste wallon est désormais la première force politique du pays. Il est donc probable que son chef, Elio di Rupo soit nommé Premier ministre. Bart De Wever, qui dirige la N-VA, autre grande gagnante du scrutin n'est pas interessé par ce poste. Lui souhaite avant tout que les Flamands gagnent en autonomie pour arriver finalement, un jour ou l'autre, à la disparition complète de la Belgique. Cela dit, le pays n'est pas encore perdu, poursuit le journal. La majorité des Flamands n'ont pas voté pour le parti séparatiste. Et les Wallons sont contre une scission de la Belgique. La grande question est de savoir si la personnalité du roi des Belges et les points communs entre les communautés néerlandaise et francophone suffiront pour trouver des compromis.

Wahlen in Belgien Bart De Wever
Le chef de la N-VA Bart De WeverImage : AP

Pour la Süddeutsche Zeitung, les tractations actuelles vont décider de la survie de la Belgique. Les élections ont montré plus que jamais auparavant à quel point la fracture politique et culturelle qui divise le pays est profonde. Mais justement, écrit le quotidien. Sachant cela, la classe politique ne va plus avoir de temps à perdre en intrigues. Si tous les partis comprennent que l'heure de la vérité a sonné, la Belgique a encore une chance - la dernière - de s'en sortir.

Kirgisistan Unruhe Flash-Galerie
Les affrontements ont déjà fait plus de 170 morts.Image : AP


La Tageszeitung, elle, fait sa Une sur la situation au Kirghizistan. On a beau parlé de conflit ethnique entre Ouzbeks et Kirghizes, pour le quotidien, les affrontements dans cette ex-république soviétique s'apparentent déjà à un pogrom. Pour le quotidien, il est clair que les réseaux du président déchu Kourmanbek Bakiev sont liés aux drames qui se déroulent depuis la semaine dernière dans les villes de Och et Djalalabad. Tous les moyens sont bons quand il s'agit de se réapproprier le pouvoir. Celui qui parvient à mobiliser les masses en vue d'un pogrom détient une arme effrayante. Une intervention armée de l'étranger ne serait pas d'une grande aide, conclut le quotidien. La seule chose à faire pour le moment est de soutenir le gouvernement provisoire dans sa volonté de rétablir l'ordre.

Barack Obama Theodore Staging Anlage
La catastrophe écologique "va nous pousser à repenser notre politique environnementale et énergétique", a estimé le président des Etats-UnisImage : AP

La marée noire du golfe du Mexique comparable à un 11 septembre écologique, die Welt se penche sur le discours solennel prononcé hier par Barack Obama. Depuis le 20 avril, les Etats-Unis découvrent amèrement que le Yes we can de leur gouvernement se transforme en Yes we can't. Après de longues hésitations, le président a enfin décidé de parler officiellement de catastrophe. Il a enjoint les citoyens à rester optimistes et à tirer les leçons de leurs erreurs. On ne peut qu'espérer que son appel soit entendu.

Auteur: Konstanze von Kotze / Edition: Carine Debrabandère