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L’Onu inquiète de la situation en Centrafrique

Georges Ibrahim Tounkara30 avril 2013

Plus d'un mois après le changement de pouvoir en Centrafrique, les exactions contre les civils se poursuivent et la communauté internationale se montre préoccupée.

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Image : Patrick Fort/AFP/Getty Images

Dans une déclaration rendue publique ce lundi, le conseil de sécurité de l'Onu a lancé un appel aux nouvelles autorités centrafricaines afin qu'elles restaurent au plus vite la paix et la sécurité dans le pays.

La déclaration adoptée à l'unanimité par les 15 membres du conseil de sécurité, traduit sans doute un certain agacement de la communauté internationale face à la situation qui prévaut surtout dans la capitale Bangui. Depuis qu'ils ont chassé François Bozizé du pouvoir, le nouvel homme fort du pays, Michel Djotodia, et ses hommes peinent en effet à asseoir leur autorité sur la Centrafrique. Des exactions d'hommes en armes à l'encontre de populations civiles sont chaque jour signalées et les journalistes ont même observé lundi une journée "presse morte".

Michel Djotodia peine à restaurer l'ordre à Bangui
Michel Djotodia peine à restaurer l'ordre à BanguiImage : Getty Images

Année scolaire perdue

L'une des conséquences les plus dramatiques de cette insécurité qui prévaut à Bangui et dans d'autres contrées du pays, c'est la situation de l'école. Excepté l'université de Bangui, la quasi-totalité des établissements scolaires publics et privés du pays restent fermées, les anciens rebelles s'étant installés dans ces écoles. Pour Fulgence Zeneth, secrétaire général adjoint de l’Observatoire centrafricain des droits de l’homme (OCDH) et membre de la société civile centrafricaine, cette année scolaire est déjà perdue, l’année blanche, dit-il, ne fait aucun doute.

Des renforts militaires attendus

Pour restaurer l'ordre et la sécurité, les autorités centrafricaines disent attendre l'appui des pays de la région et de la communauté internationale. Lors de leur dernier sommet, le 18 avril dernier à N'Djamena, les dirigeants d'Afrique centrale avait promis de porter à 2.000 hommes la force régionale chargée de mettre fin à l'anarchie qui prévaut en Centrafrique. La Force multinationale d'Afrique centrale, (Fomac) compte quelque 500 hommes sur place. Insuffisant selon le nouveau pouvoir pour maintenir la paix et la sécurité. Les renforts sont donc attendus avec beaucoup d'impatience pour mettre fin à l'anarchie.

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