L'opposition camerounaise cherche à mobiliser
10 août 2011
Virage à 180 degrés. C'est ainsi que la plupart des médias camérounais ont qualifié l'appel du Front social démocrate (SDF) à aller s'inscrire massivement sur les listes électorales. Pourquoi un tel changement de position ? Le dirigeant du SDF, John Fru Ndi, alias "chairman", s'explique :
« Le parti du SDF a appelé à aller s'inscrire sur les listes électorales. Nous devons appeler nos partisans à le faire. S'ils ne s'inscrivent pas, ils laissent leurs places à d'autres qui pourraient encourager la fraude, ce qui serait dommageable pour la démocratie. »
Cette décision, qui ne fait pas l'unanimité au sein du SDF, a été prise au cours d'une réunion houleuse dans leur bastion naturel de Bamenda, dans le nord-ouest du Cameroun.
Le suspense dure toujours
A seulement trois semaines de la clôture des listes électorales, ni John Fru Ndi, ni Paul Biya n'ont officiellement annoncé leur candidature.
Bien qu'il note des avancées, l´opposant historique dénonce le deux poids deux mesures des médias publics :
« Le parti au pouvoir a monopolisé les médias. Ils ne me laissent pas m'exprimer. Les seuls médias à ma disposition sont les médias privés et la radio. Autrement dit, le gouvernement a confisqué les médias publics, et ne laisse donc pas la parole aux Camerounais. »
Pour ce scrutin, la diaspora pourra voter au même titre que les Camerounais de l'intérieur.
Auteur : Carim Camara
Edition : Marie-Ange Pioerron