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L'opposition syrienne en appelle à l'ONU

21 décembre 2011

La journée de mardi a été l'une des plus meurtrières depuis le début de la révolte contre Bachar al-Assad. Le Conseil national syrien demande une réunion d'urgence du Conseil de sécurité des Nations unies.

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Des protestaires accompagnent le cercueil de l'un des leurs, à HomsImage : Sham News Network/dapd

Cet appel du Conseil national syrien, regroupant les principaux mouvements de l'opposition, est lancé alors qu'une première équipe d'observateurs de la Ligue arabe doit arriver jeudi en Syrie. Damas semble surtout vouloir gagner du temps en acceptant la venue de ces observateurs.

Syrien Unruhen Gewalt Soldaten in Daraa
Des soldats syriens remontent une rue de Deraa, l'un des bastions de la contestationImage : dapd

Le projet de résolution déposé par l'allié russe au Conseil de sécurité de l'ONU aura poussé Bachar al-Assad à lâcher un peu de lest. Le projet russe est certes calqué sur la lecture que fait le régime syrien de la contestation, à savoir des affrontements entre les autorités et des groupes armés. Mais il pourrait préluder à un abandon par la Russie et la Chine de leur droit de véto contre une condamnation plus musclée du pouvoir syrien.

Toujours des combats entre armée et déserteurs

L'assemblée générale des Nations unies a déjà pris clairement position contre la brutalité du régime. Une brutalité qui a atteint mardi un nouveau paroxysme. L'Observatoire syrien des droits de l'Homme dénonce un "massacre" commis dans un village à 300 km au nord de Damas. Une centaine de civils y ont été tués par l'armée. Et toujours selon le même observatoire, de violents combats entre l'armée régulière et des déserteurs ont fait aussi une centaine de morts.

Syrien Präsident Baschar al Assad
Qu'espère atteindre Bachar al-Assad en gagnant du temps ?Image : picture-alliance/abaca

C'est dans ce contexte, et alors que les monarchies du Golfe appellent à un arrêt immédiat de l'effusion de sang, que les premiers observateurs de la Ligue arabe doivent arriver jeudi en Syrie. Ils devraient être environ 300 à la mi-janvier. Mais Damas a déjà souligné qu'ils ne pourraient pas accéder aux points chauds. Ni moins encore préparer l'application du plan de sortie de crise élaboré par l'organisation panarabe, lequel plan inclut le retrait de l'armée des villes syriennes et la libération de tous les détenus.

Bref la manœuvre est limpide : Damas cherche à faire diversion et continue de l'autre côté à jouer des muscles. L'armée syrienne a procédé mardi à des exercices militaires, maritimes et aériens, à tirs réels. Les deuxièmes depuis le début du mois.

Auteur : Marie-Ange Pioerron
Edition : Fréjus Quenum