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Lueur d'espoir ou promesses creuses ?

Marie-Ange Pioerron2 janvier 2013

Le passage à 2013 a été marqué sous toutes les latitudes par les vœux des chefs d'État et de gouvernement. Mais le message qui retient le plus l'attention est celui du dirigeant nord-coréen Kim Jong-un.

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Kim Jong-un à la télévision
Kim Jong-un à la télévisionImage : dapd

Une lueur d'espoir, c'est ce que la Frankfurter Allgemeine Zeitung voit dans l'allocution télévisée de Kim Jong-un. Le jeune dirigeant du dernier État stalinien a opéré un tournant, écrit le journal. Non seulement il a promis à son peuple une amélioration de leurs conditions de vie, mais il a appellé aussi à la fin de l'affrontement avec la Corée du Sud.

Il est difficile, estime la FAZ, d'évaluer la portée de cette volonté de réconciliation ; le pouvoir à Pyongyang est pour cela trop opaque. Mais puisqu'à Séoul la nouvelle présidente dit vouloir rompre avec la politique de confrontation menée par son prédécesseur, un léger espoir est permis, estime le journal.

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Feu d'artifice à PyongyangImage : dapd

Les autres journaux en revanche n'espèrent rien. Die Welt relève que Kim Jong-un a utilisé, pas moins de sept fois, l'expression "changement radical", et qu'il a aussi parlé à sept reprises du "géant économique" que doit devenir la Corée du Nord.

Devenir un géant n'est pas chose aisée. Pour cela Kim Jong-un a besoin de paix. D'où cette phrase à l'attention de Séoul : « L'affrontement entre compatriotes ne mène qu'à la guerre. » Le dictateur, ajoute Die Welt, n'a pas précisé s'il veut tendre ainsi la main à la nouvelle présidente sud-coréenne, ou tester encore rapidement une bombe atomique.

Promesses creuses, titre de son côté la Süddeutsche Zeitung. Le dernier rejeton de la dynastie de despotes s'est montré jusqu'à présent aussi versatile que son père, par son populisme il ressemble à son grand-père (Kim Il-sung). Et il gouverne avec le même mépris de la dignité humaine que ses deux prédécesseurs réunis.

Plus brièvement, le compromis trouvé par les parlementaires américains au pied du fameux "mur budgétaire", est interpreté par Die Welt comme une petite victoire pour Obama. Pour la Süddeutsche Zeitung, les États-Unis ont simplement gagné du temps, alors que pour la Frankfurter Allgemeine Zeitung, le théatre politique mis en scène chaque fin d'année à Washington nuit au pays, à l'intérieur comme à l'extérieur. Plus personne ne veut voir cette comédie de bas étage.

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Vote à la Chambre des représentants le 1er janvierImage : Getty Images