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L'Union africaine cherche à se positionner

23 août 2011

Face aux événements en Libye, l'Union africaine tente d'adopter une réaction commune. L'organisation, critiquée pour son inefficacité dans la gestion des conflits, tiendra un mini-sommet vendredi à Addis Abeba.

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Image : picture-alliance/landov

D'ores et déjà, le président sud-africain Jacob Zuma a rejeté les critiques faisant état d'un échec de l'Union africaine dans le dossier libyen. Il s'est exprimé en marge d'une rencontre au Cap avec son homologue du Ghana. Le président Zuma a défendu l'Union africaine en indiquant que l'organisation n'a pas échoué à traiter la question de la Libye. Pour lui, la coalition internationale a sapé les efforts des Africains en continuant les bombardements aériens. C'est la première réaction officielle d'un chef d'Etat africain depuis le début de la bataille de Tripoli.

Le président ghanéen John Atta Mills a, lui, souhaité que les Libyens puissent avoir la possibilité de choisir leur propre leader. Ce souhait révèle les appréhensions suscitées en Afrique par la chute annoncée de Mouammar Kadhafi. Des appréhensions que résume l'analyste camerounais Joseph Vincent Ntuda Ebode, directeur du Centre de recherches et d'analyses politiques et stratégiques à l'université de Yaoundé 2 au Cameroun :

Jacob Zuma Brüssel Belgien Südafrika Gipfel
Jacob Zuma affirme que les efforts de l'UA ont été sapés par les frappes de l'OtanImage : picture-alliance/dpa

« Une chose est évidente : la Libye était l'un des principaux financeurs de l'Union africaine et l'Union africaine n'a pas souhaité entrer en contact avec les insurgés. J'ai l'impression que c'est plus ou moins l'un des objectifs visés par la diplomatie occidentale dans cette zone : il s'agit d'isoler l'Afrique au sud du Sahara en coupant la partie que les Occidentaux considèrent comme l'Afrique blanche et l'intégrer davantage à la communauté occidentale. »

Le Nigeria reconnaît le CNT

Mais le déclin du régime Kadhafi ne suscite pas que des inquiétudes. Il inspire aussi du soulagement car celui qui s'est auto-proclamé "Roi des Rois traditionnels d'Afrique" n'est pas apprécié de tout le monde. Ses multiples interférences sur les plans de la religion, de la politique et sur le plan culturel lui ont souvent valu d'être considéré comme un personnage encombrant. Ce mardi, le Nigeria, un des poids lourds du continent, a reconnu le Conseil national de transition comme l'autorité légitime des Libyens et appelé Mouammar Kadhafi à quitter le pouvoir.

Auteur : Fréjus Quenum
Edition : Marie-Ange Pioerron