L'UE accusée d'armer la Turquie contre les réfugiés

Un sommet a lieu ce lundi (26.03.) à Varna en Bulgarie entre les dirigeants de l'Union européenne et le président turc Recep Tayyip Erdogan. Il s'agit de faire le point sur les relations entre l'UE et la Turquie. En amont de la rencontre, le président turc a assuré que l'adhésion de son pays à l'Union européenne restait un "objectif stratégique".

Détournement d'aide

Pourtant Ankara est accusé de fouler au pied les droits de l'homme depuis la tentative de coup d'Etat manqué de juillet 2016. Par ailleurs, le site d'information Mediapart et deux autres structures révèlent que l'argent de l'Union européenne a permis à la Turquie de s'équiper en véhicules blindés afin d'empêcher le passage de réfugiés à sa frontière avec la Syrie. Cette opération pourrait avoir causé de nombreuses victimes parmi les Syriens tentant de fuir la guerre.

Des révélations qui vont sûrement hanter encore longtemps les relations entre Ankara et Bruxelles. Mais l'Union européenne dispose-t-elle d'une grande marge de manoeuvre face à la Turquie ?

L'Ecrivain Patrice Franceschi qui observe depuis plusieurs années la situation en Syrie et le comportement des acteurs extérieurs soutient que la Turquie a utilisé les moyens qui lui ont été donnés pour faire "autre chose".