« Même pas mal » | PROGRAMME | DW | 01.10.2012
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PROGRAMME

« Même pas mal »

Quand il s’agit de défendre la liberté d’expression, rien ne saurait l’arrêter : ni la maladie, ni les menaces de mort des islamistes. C’est ce qu’illustre le dernier film de la réalisatrice tunisienne Nadia El-Fani.

Meme pas mal - No harm done Auszug des Filmes Même pas Mal (No Harm Done) der tunesischen Regisseurin Nadia El-Fani, deren Premiere in Köln am 22.09.12 im Rahmen des afrikanischen Filmfestival Jenseits von Europa. Das Bild zeigt die Regisseurin, es darf auf unsere Seite rechtefrei benutzt werden. zugeliefert von Aude Gensbittel / Genaues Copyright wird noch von ihr nachgereicht

Film Szene Meme pas mal - No harm done Nadia El-Fani

En 2011, quelques mois après la révolution en Tunisie et la chute du président Ben Ali, Nadia El-Fani sortait le film « Laïcité Inch'Allah ». Un documentaire qui revient sur la place de l'islam dans la société tunisienne et s'interroge sur la possibilité d'un avenir politique laïc dans le pays. A la sortie du film en Tunisie, la réalisatrice déclare dans une interview qu'elle n'est pas croyante. S'ensuit une vague de colère et de haine : le cinéma de Tunis où le film est projeté est attaqué. Nadia El-Fani reçoit des messages d'insultes et des menaces de mort. C'est pour répondre à ces violences et à cette campagne de diffamation contre sa personne qu'elle réalise le film « Même pas mal », dont la première mondiale vient d'avoir lieu à Cologne dans le cadre du festival de cinéma africain « Au-delà de l'Europe ».

Le documentaire évoque en parallèle la douloureuse lutte contre le cancer et les attaques dont Nadia El-Fani fait l'objet : des photos publiées sur internet, où on la voit défigurée, transformée en diable. Ses détracteurs ne reculent devant rien et se moquent même du fait que son traitement de chimiothérapie l'ait rendue chauve. Mais le film relaie aussi l'inquiétude de la réalisatrice de voir la liberté d'expression et la culture perdre du terrain en Tunisie, suite à l'arrivée au pouvoir d'un gouvernement islamiste.

Malgré ce que veulent faire croire tous ceux qui l'attaquent, dans ses films, Nadia El-Fani n'a jamais critiqué la religion ni l'islam en tant que tels. Aux images d'extrémistes qui refusent tout dialogue, elle oppose des témoignages de musulmans modérés, qui s'expriment en faveur du respect de toutes les croyances et opinions. Lors de la projection à Cologne, le film a été salué par un tonnerre d'applaudissements du public, et suivi d'une longue discussion avec la réalisatrice.

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