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Mahmoud Abbas : « Personne ne peut s'opposer à cette admission »

23 septembre 2011

Le président de l'Autorité palestinienne a déposé ce vendredi une demande officielle de reconnaissance d'un Etat palestinien comme membre des Nations unies. Il a défendu sa démarche devant l'Assemblée générale.

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Elu triomphalement en 2005, Mahmoud Abbas est aujourd'hui très contestéImage : dapd

Les multiples tentatives pour dissuader Mahmoud Abbas n'ont servi à rien. Le dirigeant palestinien veut forcer le destin, même s'il est quasiment assuré d'un véto américain à sa demande. Les États-Unis, allié indéfectible d'Israël, n'ont cessé de répéter qu'ils s'opposeraient à cette démarche palestinienne, estimant que seules des négociations directes entre l'État hébreu et les représentants palestiniens pouvaient permettre la création de deux États vivant en paix au Proche-Orient. Et un véto américain au Conseil de sécurité suffit à faire échouer la demande de reconnaissance.

Demonstrationen im Westjordanland
Une journée très attendue en Cisjordanie. Des écrans géants ont été installés dans plusieurs grandes villesImage : picture-alliance/dpa

Pourquoi alors s'entêter dans cette démarche ? Avant tout pour le symbole. Mahmoud Abbas, le successeur de Yasser Arafat, parfois décrié pour son manque de charisme et d'indépendance vis-à-vis des Américains, se sait fort du soutien de nombreux États membres de l'ONU. Grâce à un intense lobbying, il est parvenu à convaincre 126 pays de reconnaître un État palestinien.

Il sait aussi qu'il met Israël dans une position délicate, lui qui a été l'un des premiers au sein de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP) à défendre une solution pacifique. Il a toutefois insisté récemment sur le fait que cette demande d'adhésion « n'est pas conçue pour isoler l'État d'Israël, mais pour isoler sa politique d'occupation ».

Menaces de sanctions

Le gouvernement israélien dénonce depuis le départ cette politique du cavalier seul menée par Mahmoud Abbas. Israël a également rejeté la proposition française de compromis, qui consistait à offrir aux Palestiniens un statut d'observateur permanent à l'ONU. Et plusieurs ministres israéliens ont menacé récemment de prendre des sanctions économiques contre l'Autorité palestinienne.

Netanjahu / Ban Ki Moon / UN
Ban Ki-moon a demandé cette semaine au Premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou d'agir avec "retenue" à l'égard de la demande palestinienneImage : dapd

La démarche de Mahmoud Abbas a en tout cas eu le mérite de relancer des pourparlers ces derniers jours, avec une intense pression internationale pour que les deux camps reviennent à la table des négociations directes. Ils ne l'ont plus fait véritablement depuis 2008 et la conférence d'Annapolis.

Les points de blocage restent les mêmes : Israël dénonce les tirs de roquettes qui se poursuivent, depuis la bande de Gaza, contrôlée par le mouvement islamiste Hamas. Le Hamas qui refuse de reconnaître le droit à l'existence de l'État hébreu. Les Palestiniens exigent quant à eux un arrêt de la colonisation en Cisjordanie et à Jérusalem-Est.

Le Conseil de sécurité de l'ONU commencera à débattre dès lundi de la demande d'admission d'un Ètat de Palestine, le décision ne devrait pas tomber avant plusieurs semaines.

Ecoutez ci-dessous un résumé des déclarations de Mahmoud Abbas devant l'Assemblée générale des Nations unies.

Auteur : Sébastien Martineau
Edition : Cécile Leclerc

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