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Maigres espoirs pour la Syrie

Carole Assignon29 juin 2012

Genève accueille samedi une nouvelle réunion internationale pour trouver une issue à la crise syrienne. Mais avant même son ouverture, beaucoup craignent que cette énième rencontre se solde une fois encore par un échec.

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Image : AP

A quelques heures du début des travaux à Genève, les Etats-Unis, la France ou encore le Royaume-Uni posent des conditions. Si le plan de l'émissaire onusien Kofi Annan risque de ne pas être adopté, ils ne participeront pas à la réunion. Mais ce plan, qui préconise un gouvernement de transition pour mettre fin au conflit syrien, ne fait pas l'unanimité.

Pendant ce temps, sur le terrain, la liste des victimes s'allonge et le régime en place est montré du doigt, comme en témoigne l'ambassadeur de l'Allemagne auprès de l'ONU, Peter Wittig :

« L'obstination du régime syrien à ne pas coopérer confirme les craintes selon lesquelles le gouvernement serait responsable de la plupart des crimes sanglants commis depuis mars 2011 et cela confirme que le pays n'a pas d'avenir sous Bachar el-Assad. »

Selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme, en 15 mois de révolte, les opérations de répression et les combats entre armée et rebelles ont fait plus de 15.800 morts, en majorité des civils. Mais pour le pouvoir en place, qui ne reconnaît pas la contestation, l'armée syrienne est confrontée à des groupes terroristes et elle doit vaincre ses ennemis. Voici ce qu'en a dit Bachar el-Assad lors de la formation de son cabinet : « La Syrie est en guerre. Et quand on fait la guerre, tous les moyens sont bons pour accéder à la victoire. »

Syrien Kofi Annan Besuch 2012
Pour le moment, Bachar al Assad tire encore son épingle du jeu face à la communauté internationale.Image : picture-alliance/dpa

Option militaire ou plan Annan ?

Il est clair que dans le dossier syrien, chacun est décidé de camper sur sa position. Quelle issue alors à ce conflit qui n'en finit pas ? Doit-on utiliser la manière forte ? La réponse de Hilal Khashan, professeur de sciences politiques et spécialiste de la Syrie à l'Université américaine de Beyrouth: « Les unités armées syriennes sont plus fortes que celles de Kadhafi à l'époque. Une intervention armée relèverait du suicide. »

Un suicide que la communauté internationale veut éviter. Le plan Annan serait-il alors la solution ? Ce plan prévoit notamment de commencer par un arrêt effectif des violences. Seulement, pour l'instant les divergences perdurent entre les grandes puissances. Et les objections russes à un plan de transition politique pourraient bien remettre en cause l'adoption d'une position unanime.