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Mali : où et quand doit intervenir la Cédéao ?

Yaya Konaté (Bamako)15 août 2012

À l'issue de la réunion du comité des chefs d'état-major des pays membres de la Cédéao, Bamako a fait savoir qu'il n'acceptera pas que ses institutions soient sécurisées par les troupes de la sous-région.

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Le président de transition malien, Dioncounda Traoré (au centre)
Image : Reuters

Sécurisation des institutions de la transition, formation des troupes de l'armée malienne puis reconquête des régions du Nord, ce sont là, dans l'ordre chronologique, les trois phases du schéma opérationnel envisagé par les chefs d'état-major de la Cédéao (Communauté économique des États d'Afrique de l'Ouest), pour une sortie de crise au Mali.La réunion qui s'est achevée mardi 14 août dans la capitale malienne devait valider ce plan, mais elle s'est terminée de nouveau sur de nombreuses divergences. Bamako a rejeté l'intervention des Casques blancs de la Cédéao dans le Sud, pour sécuriser les institutions de la République. Mais le gouvernement de transition a surtout réclamé un rôle central pour son armée sur les fronts Nord et Sud.

Les chefs d'État de la Cédéao à la recherche d'une sortie de crise au Mali
Les chefs d'État de la Cédéao à la recherche d'une sortie de crise au MaliImage : Reuters

Selon le colonel major Ibrahima Dembélé, chef d'état major général des armées maliennes, la Cédéao ne devrait pas participer à la phase de sécurisations des institutions du Mali. L'organisation sous-régionale pourra par contre contribuer à la formation des militaires maliens et à la mise à disposition de matériel logistique à l'armée malienne.La Cédéao doit revoir sa copie

Des groupes islamistes contrôlent depuis de longs mois le Nord-Mali
Des groupes islamistes contrôlent depuis de longs mois le Nord-MaliImage : picture-alliance/dpa

Pour sa part, Sheka Aboudou Touré, représentant du bureau de la Cédéao au Mali, estime que les nouvelles propositions faites par Bamako devraient faire l’objet très prochainement d’une discussion à l’occasion de la prochaine rencontre des chefs d'État de la sous-région sur la crise au Mali. Selon Sheka Aboudou Touré, les dirigeants ouest-africains pourraient ainsi voir comment introduire ces modifications dans un nouveau plan concernant le déploiement des Casques blancs au Mali.

Mais le temps passe et la population malienne s'impatiente. Pour certains observateurs au Mali, comme Tiégoum Boubeye Maiga, éditorialiste à la Nouvelle république, le facteur temps reste le plus déterminant dans la résolution de la crise.