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Mali : qui pour succéder à Soumeylou Boubèye Maïga ?

Marco Wolter | Mahamadou Kane
19 avril 2019

Le premier ministre du Mali a démissionné jeudi soir face à la colère de la population qui en a assez de l'insécurité qui règne dans le pays.

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Soumeylou Boubèye Maïga n'a pas réussi à convaincre la population mécontente
Soumeylou Boubèye Maïga n'a pas réussi à convaincre la population mécontenteImage : Reuters/E. Munoz

"Il faut une personne en qui tout le monde va se reconnaître"... Ecoutez l'interview de l'éditorialiste Alexis Kalembry

La pression était devenue trop forte. Le premier ministre du Mali a jeté l'éponge dans la soirée de jeudi 18 avril. Soumeylou Boubèye Maïga démissionne ainsi avec son gouvernement moins d'un mois après le terrible massacre de 160 civils peuls à Ogossagou, dans le centre du pays. Il évite ainsi l'épreuve de la motion de censure au Parlement, dont le vote était prévu ce vendredi.

Des manifestants à Bamako le 5 avril 2019
Des manifestants à Bamako le 5 avril 2019Image : picture-alliance/ZUMAPRESS.com/N. Remene

Soumeylou Boubèye Maïga avait tenté le tout pour le tout en recevant ces derniers jours les dignitaires religieux, les dirigeants politiques et les représentants de la société civile. Car face au climat d'insécurité permanent une partie du  pays est vent debout.
Début avril des dizaines de milliers de personnes avaient manifesté à Bamako pour dénoncer la mauvaise gestion du pays.
D'influents dignitaires religieux musulmans réclamaient également le départ du gouvernement.

La présidence a fait savoir qu'un "Premier ministre sera nommé très prochainement" pour former un nouveau gouvernement.
Selon l'éditorialiste malien Alexis Kalembry, "il faut une personne de consensus capable de rassembler les Maliens, en qui tout le monde va se reconnaître au-delà des chapelles politiques, capable de regarder tout le monde dans les yeux." 

Dans la région de Mopti, au centre, avant même la tuerie d'Ogossagou, les Nations Unies faisaient état de 600 morts et de milliers de déplacés depuis mars 2018 à cause d'agressions intercommunautaires.

"Il faut une personne en qui tout le monde va se reconnaître"... Ecoutez l'interview de l'éditorialiste Alexis Kalembry

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Marco Wolter Journaliste au programme francophone de la Deutsche Welledw_francais