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Mali : une décision de justice attendue

16 février 2021

La justice va se prononcer sur les demandes de mise en liberté formulées par les avocats des personnalités civiles accusées de vouloir fomenter un coup d’Etat.

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Des putschistes devant la résidence du président de l'époque IBK
Des putschistes devant la résidence du président de l'époque IBKImage : picture-alliance/dpa/AP

Le délibéré de la Cour d’appel de Bamako est prévue pour mardi (23.02). L’audience de ce mardi (16.02) s’est très bien déroulée. Selon un avocat proche du dossier, l’avocat général s’est désolidarisé de la procédure et a demandé la nullité de la procédure.

L’audience de la chambre d’accusation de la Cour d’appel de Bamako se penchait sur les demandes de mise en liberté provisoire et la requête aux fins de nullité de la procédure. Ces demandes de mise en liberté provisoire ont été formulées, fin janvier, par les avocats des personnalités civiles qui avaient été accusées en décembre par le procureur de la République du Mali, Mamoudou Kassogue de vouloir fomenter un coup d’Etat. Parmi elles, Boubou Cissé, le dernier Premier ministre de l’ex-président Ibrahim Boubacar Keïta. Début janvier, en exclusivité pour la DW, il avait nié les faits qui lui sont reprochés et n’a pas hésité à parler d’un "acharnement" contre sa personne.  

Dans la foulée, une information judiciaire a été ouverte contre lui et cinq de ses complices supposés ont été arrêtés puis présentés au juge et placés sous mandat de dépôt à Bamako. Il s'agit:

  1. du chroniqueur radio Mohamed Youssouf Bathily, dit  "Ras Bath" (accusé d’outrage à la personne du chef de l’Etat pour avoir traité Bah N’Daw, le président de la transition, de "débile mental" sur les ondes de Renouveau FM)
  2. de Vital Robert Diop (directeur de PMU Mali, accusé d’avoir mis à disposition 200 millions de francs CFA dans ce complot présumé)
  3. et de ceux qui sont présentés comme les bras financiers, Mahamadou Koné, Souleymane Kansaye et Aguibou Tall, demi-frère de Boubou Cissé.
  4. "L’arrestation de mes clients est illégale" (maître Kassoum Tapo)

L'ancien Premier ministre Boubou Cissé, également cité dans ce dossier, n’a pour sa part pas été incarcéré car, selon la justice, il resterait introuvable.

Au micro d’Eric Topona,  maître Kassoum Tapo exige lalibération de ses clients. Mais l’ancien ministre malien des droits de l'Homme et de la Réforme de l'Etat promet de saisir les juridictions de la Cédéao si la justice de son pays rejetait cette nouvelle demande de libération provisoire de ses clients.

Cliquez (sur la photo en haut), pour écouter l’interview.