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Mali : une rencontre pour la cohésion sociale

Mahamadou Kane
25 novembre 2019

Une centaine de jeunes de différents groupes ethniques se sont retrouvés la semaine dernière à Bamako pour parler paix et réconciliation nationale. La rencontre a eu lieu en plein conflits intercommunautaires.

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Eindrücke aus Bamako und Mopti
Image : Katrin Gänsler

L’objectif de cette rencontre dénommée "journées de sensibilisation et de formation à la paix" qui se sont achevées hier dimanche (24 novembre) était de renforcer la cohésion sociale entre les différentes communautés. Selon OCHA, le bureau de coordination des affaires humanitaires des Nations unies, il y a eu depuis janvier au moins 900 civils qui ont été tués lors des violences dans le centre du Mali. 

"Une fois la nuit tombée, nous dormons inquiets craignant les attaques. Par conséquent, les jeunes de mon village s’organisent tous les jours entre 20h et 04h du matin pour faire face aux menaces terroristes. En plus de cela, il y a les chasseurs qui nous sécurisent également lors de nos déplacements’" se plaint  Elisabeth Arama, une jeune ressortissante de Bankass, dans la région de Mopti (centre du Mali).

Présence des djihadjistes

Iyad Ag Ghaly, le chef du groupe terroriste Ansar Dine
Iyad Ag Ghaly, le chef du groupe terroriste Ansar DineImage : AFP/Getty Images

Selon Fatoumata Diallo qui vient de la localité voisine de Tenenkou à 157 km de route de Mopti, "malgré la présence des militaires dans la ville de Tenenkou, on a quand même tout le temps peur, parce qu’on enregistre également la présence des terroristes dans la zone. Tout le temps, les djihadistes enlèvent des gens. Nous ignorons si c’est pour les tuer ou si c’est pour faire autre chose… Ça craint vraiment’".

Cette insécurité a créé l’amalgame entre les différentes communautés qui ont toujours vécu ensemble en parfaite harmonie. Pour Guindo Mariam Maiga, présidente de l’Association Paix Acte Mali (APAM) initiatrice de ces journées de sensibilisation et de formation à la paix, le dialogue est indispensable.

"Le choix a été ciblé pour ses groupes ethniques qui sont représentatifs de régions qui sont concernés par les conflits qui nous concernent aujourd’hui. Donc c’est très pensé, nous avons des groupes ethniques du centre et du nord, parce que ce sont ces populations qui ont besoin de renforcer leur cohésion. Nous avons donc des arabes, des tamashek, des dogons, des peulhs, des bambaras et des songhaï", explique-t-elle.