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Mali : vers des élections qui divisent l'opinion

Carole Assignon24 avril 2013

La ville de Tombouctou est désormais sous le contrôle des forces de la Misma. Les forces françaises ont passé la main. Mais à Bamako, c'est la date des prochaines élections qui fait l'objet de préoccupation.

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Mausolée à Tombouctou
Mausolée à TombouctouImage : Reuters

Les autorités maliennes sont catégoriques sur le sujet, les élections auront bien lieux en juillet prochain. Bamako envisage en effet d'organiser la présidentielle avant les législatives au plus tard le 31 juillet prochain. Quelques six millions d'électeurs seront inscrits sur les listes électorales.

Le problème du nord

Si les autorités semblent afficher une certaine assurance en ce qui concerne l'organisation de ce scrutin à la date prévue, il faut dire que face à la situation toujours instable dans laquelle se trouve le pays, le sujet divise au sein de la société malienne. Pour Camara Bakary, politologue et enseignant a l'université de Bamako, le problème du nord et surtout le cas de Kidal doit être réglé avant la tenue des élections :

« Avec les problèmes du nord, les élections sans Kidal cela pourrait poser des problèmes de légitimité, d'intégrité territoriale et juridique. Mais si c'est résolu d'ici les élections, je pense que le scrutin pourrait avoir lieu. »

Des combattants touaregs du MNLA prés de Kidal début février
Des combattants touaregs du MNLA prés de Kidal début févrierImage : Reuters

Il faut dire que la situation de la ville de Kidal, considérée comme fief des touaregs reste particulière. Les combattants du Mouvement National de Libération de l'Azawad souhaitent toujours l'autonomie et refusent la présence des forces maliennes.

Rôle des politiques

Mais au delà de ce qui prévaut dans le nord du Mali, l'entente entre les politiques maliens pour éviter toute crise post électorale si les élections venaient effectivement à être organisée est également primordiale selon Camara Bakary : « A ce niveau ce sont les politiques qui doivent se mettre d'accord, parler de la même voix et accepter les résultats. »

Pour l'organisation de ces élections le Mali aura besoin de 50 milliards de francs CFA. A en croire les autorités, le pays disposerait déjà d'assez de fonds.