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Mariage maudit

Konstanze von Kotze / Aude Gensbittel6 mai 2009

A la Une des journaux aujourd'hui : l'avenir du constructeur automobile Opel, la décision de la Cour constitutionnelle d'interdire les noms à rallonge.

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Image : picture-alliance/ dpa

Les quotidiens se font l'écho des craintes allemandes face au plan de Sergio Marchionne, le patron du constructeur automobile italien Fiat. La Frankfurter Allgemeine Zeitung s'indigne : d'un coup et d'un seul, Fiat veut s'assurer tous les fruits des activités de développement d'Opel et de sa maison mère General Motors - et cela gratuitement ou presque puisque General Motors ne réclame pas de paiement, mais seulement l'absorbtion de ses dettes qui s'élèvent à près de 6 milliards d'euros.

Marchionne Fiat
Sergio Marchionne, patron de FiatImage : AP


Ils sont nombreux, qu'ils soient hommes politiques, syndiqués ou tout simplement citoyens allemands à penser que le plan de Fiat est machiavélique et que l'Italien n'y arrivera pas, note la Süddeutsche Zeitung. L'Allemagne justifie ses doutes en avançant que l'entreprise n'est pas assez solide financièrement et pas assez fiable dans son management. Elle s'inquiète de la fermeture d'usines et de la perte d'emplois. Mais la véhémence avec laquelle la proposition de Sergio Marchionne est rejetée a aussi d'autres raisons, estime le journal. Des raisons qui sont à chercher dans la psychologie des peuples. Fiat c'est tout d'un coup l'Italie. Or, comme chacun sait, les Italiens sont fantaisistes, incapables de mener des grands projets et surtout incapables de gérer l'un des fleurons de l'industrie automobile allemande. Il serait intelligent, conclut le quotidien, d'examiner la proposition de Sergio Marchionne sans se laisser influencer par nos préjugés nationaux et par la fierté de constructeurs automobiles trop susceptibles.

Brautpaar
Image : AP


La Cour constitutionnelle allemande a réitéré l'interdiction pour les époux d'adopter des noms de famille à rallonge. Deux noms mais pas plus. Un monsieur Müller-Lüdenscheid qui épouse une madame Schulze-Piepenbrink ne pourront donc plus s'appeler monsieur et madame Müller-Lüdenscheid-Schulze-Piepenbrink. Si pour le Rhein-Zeitung, la décision de la Cour permet tout simplement de simplifier le quotidien notamment de l'administration, le Flensburger Tageblatt, considère que c'est une nouvelle atteinte de l'Etat à la sphère privée des citoyens. Est-ce que bientôt on interdira aux adultes de se teindre les cheveux en vert pétant ou de rouler dans une voiture jaune citron ? On peut ne pas aimer. Mais on doit pouvoir le tolérer.