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Etat de droit

Mauritanie : une école pour former les soldats méharistes

Paul Lorgerie
11 mars 2022

Dans le village d’Achemin, la nouvelle académie doit accueillir dans les années à venir différentes unités méharistes des pays sahéliens.

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La nouvelle école doit aussi permettre de développer la région
Image : imagebroker/Imago Images

Construite sur les fondations d’un ancien fort français dans le village d’Achemim, proche de la frontière malienne, l’académie pourra accueillir près de 100 méharistes en formation.

A (re)lire également : Mauritanie : lutter contre l'insécurité à dos de dromadaire

Taciturnes au premier abord, les hommes du groupement nomade accueillent notre reporter de la DW alors que le nouvelle école accueille ce jour-là le chef d’état-major de la Garde nationale, le général Mohamed Cheikh Ould Mohamed Lemine, qui vient réceptionner cette académie.
"La réception de cette académie constitue pour nous un événement d’importance capitale et au-delà de notre pays, pour toute la sous-région", se félicite le militaire.

Développement régional

La réalisation de ce centre de formation fait partie d’une stratégie bien plus globale, axée autour des principes de développement et de sécurité. En l’occurrence, à Achemim, petit village très proche de la frontière malienne, la Mauritanie s’attend à ce que l’école contribue au développement de la zone tout en maintenant une présence étatique.

Ecoutez le reportage de notre correspondant en Mauritanie...

Selon Peer de Jong, de la société Themiis, en charge du projet, "la Mauritanie devient exemplaire en Afrique et en Afrique de l’Ouest plus précisément. Vous avez su mixer de façon très adroite la sécurité des populations et des personnes avec le développement qui est la partie dont l’Etat est en charge."

Un projet soutenu par l’UE

L’initiative a séduit l’Union européenne qui a signé le chèque. Coût de l’opération pour ce centre de formation : 600.000 euros pour six mois de travail. 

A (re)lire également : Tension entre la Mauritanie et le Mali

L’ambassadeur de l’Union européenne en Mauritanie, Gwilym Jones, explique que "c’est un projet emblématique. C’est un projet dans lequel les groupements apportent de la sécurité, surveillent le territoire et la très longue frontière avec le Mali où tant de difficultés existent, mais ils apportent aussi des services de bases aux populations nomades et semi-nomades."

Près de 300 nouvelles recrues devraient venir habiter les murs de l’académie, une fois que les derniers détails seront réglés.