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Merkel fait de l'autosuggestion et Obama du monocycle

Anne-Julie Martin / C. Debrabandère11 septembre 2009

Au menu de la presse de ce vendredi : le rachat d'Opel par Magna et le combat d'Obama pour réformer le système de santé.

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Discours d'Obama devant le CongrèsImage : AP
Deutschland USA General Motors Opel in Bochum
Site d'Opel à Bochum, dans l'ouest de l'AllemagneImage : AP

Il s'agit d'une victoire politique pour le gouvernement allemand, estime la Süddeutsche Zeitung. Sur le plan économique toutefois, le cas Opel peut encore mal tourner, dans les mois à suivre ou plus tard encore. Que se passera-t-il si les nouveaux propriétaires évacuent le savoir-faire de l'Allemagne pour l'expédier en Russie ? se demande le journal. Et si la crise automobile continuait de s'aggraver ? Est-ce qu'Opel aura besoin d'encore plus d'aides publiques, plus que les 4,5 milliards déjà promis ? Bientôt, une usine automobile sur trois deviendra inutile disent les experts. En tout cas, une chose est sûre, le contribuable va payer cher pour le sauvetage du constructeur auto.

« Auto-suggestion » titre la Frankfurter Allgemeine Zeitung. Opel a été vendue sans que le site de Bochum ne ferme. De nouvelles perspectives pour l'entreprise, et même un nouveau départ, et tout cela avec une grande indépendance par rapport à General Motors. Bravo, bravo ! Mais malheureusement la réalité ne correspond pas à l'image qu'on nous en donne. Ce que la chancelière Angela Merkel demande à ses électeurs au vu de cette longue opération sauvetage, c'est en quelque sorte de l'autosuggestion. L'entreprise Opel a des années difficiles devant elle. Ne serait-ce qu'à court terme, on risque d'en voir les premiers signes avec l'effet boomerang de la prime à la casse.

Barack Obama Gesundheitsreform
Discours d'Obama devant le CongrèsImage : AP

La presse s'intéresse également à Barack Obama qui poursuit son combat pour la réforme de la Santé. Dans son discours passionné, relève la Tageszeitung, le président des Etats-Unis a souligné que tout Etat moderne a le devoir moral de proposer à ses citoyens la paix de l'âme s'ils tombent malades, en contrepartie de la force de travail qu'ils ont mis à disposition. Même à une telle idée, les Américains sont étrangers. Ils sont satisfaits en grande partie de leur système de santé alors que tomber malade dans le plus riche pays du monde peut tourner au cauchemar. La plupart ne sont pas prêts à payer quelque chose auquel ils n'auront pas accès directement.

Il n'est pas le premier président à vouloir s'attaquer au système de santé, mais il semble vouloir être le dernier observe pour sa part die Welt. Le défi de son discours était grand. Il fallait satisfaire la gauche, appeler la droite à rejoindre les rangs, rassurer les séniors et expliquer à 180 millions d'assurés qu'ils en profiteront aussi. En bref, un exercice consistant à jongler avec huit couteaux, assis sur un monocycle qui tient sur une corde. Barack Obama n'est pas tombé.