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Merkel veut garder la Grèce dans la zone euro

Audrey Parmentier (Berlin)24 août 2012

En Allemagne, la rentrée politique est placée sous le signe de la crise de l’euro, avec au cœur des discussions, le sort de la Grèce. Angela Merkel multiplie les rencontres avec les dirigeants européens.

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Image : picture-alliance/dpa

Jeudi, la chancelière a rencontré François Hollande, le président français, et vendredi, le chef du gouvernement grec. Antonis Samaras a plaidé à Berlin pour plus de souplesse dans la mise en œuvre du plan d’austérité. Angela Merkel, qui doit faire face à la pression des députés et de la population, s'est voulue à la fois ferme et rassurante.

Berlin Treffen mit Kanzlerin Angela Merkel und Antonis Samaras
Image : Reuters

L'appel hellène

Plus de patience, c’est ce qu’est venu demandé le Premier ministre à Berlin, et il en fera de même demain à Paris. Antonio Samaras ne remet pas en question le plan d’austérité prévu pour son pays. Dans différents entretiens accordés à des journaux allemands, il a d’ailleurs assuré que la Grèce rembourserait ses dettes. Mais le Premier ministre voudrait un délai de deux ans pour parvenir à redresser les finances publiques : il table sur 2016 pour atteindre un déficit de 3% alors que les Européens avaient fixé 2014 comme date butoir. Face à cette demande, Angela Merkel - en accord avec François Hollande- a rappelé que la Grèce devait absolument tenir ses engagements. Mais elle tient à ce que le pays reste dans la zone euro. Et se dit persuadée que le gouvernement grec fait tout pour enrayer la crise.

La chancelière entre deux feux
La chancelière est dans une situation délicate : elle doit faire face à une population de moins en moins prête à tendre la main aux pays en crise. Selon le baromètre politique de la chaîne ZDF, 67% d’entre eux refusent de laisser du temps aux Grecs. Et 72% excluent toute nouvelle aide financière.
Par ailleurs, Angela Merkel doit ménager son propre camp politique. Or chez les députés de la CDU, c’est l’intransigeance qui domine : d’après le président du groupe parlementaire conservateur Volker Kauder, l’Allemagne ne peut pas mettre plus d’argent à disposition. Le spectre de la sortie de la Grèce de la zone euro est également réapparu ces derniers temps. Et selon Volker Kauder, ce ne serait pas un problème pour l’euro. Le Financial Time Deutschland rapporte d’ailleurs qu’un groupe de travail mandaté par le gouvernement planche actuellement sur les répercussions d’un tel scénario.

Bundeskanzlerin Angela Merkel ARCHIVBILD 2011
Image : dapd

Encore un répit
Angela Merkel a encore un peu de temps pour satisfaire tout le monde. La chancelière ne prendra pas de décision sur la Grèce avant le rapport de la troïka des créanciers - l’Union européenne, la Banque centrale européenne, et le Fonds monétaire international. Un rapport sur les efforts de redressement menés par Athènes qui sera publié en septembre. En attendant cette publication, Angela Merkel recevra mercredi le premier ministre italien Mario Monti.

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Image : DW