Moubarak s'accroche au pouvoir

Le chef de l'Etat s'est "contenté" de transférer une partie de ses pouvoir à son vice-président, Omar Souleimane. Des mesures jugées insuffisantes par la population qui manifeste pour la 18è journée consécutive. Les grèves déclenchées dans plusieurs usines du pays se poursuivent et la pression internationale s'accentue. Les dirigeants se disent déçus par le discours d'Hosni Moubarak. Le président américain Barack Obama a jugé que le transfert de pouvoir annoncé n'est pas suffisant. De son côté, la chef de la diplomatie européenne Catherine Ashton exige un changement immédiat au sommet de l'Etat. Le ministre allemand des Affaires étrangéres, Guido Westerwelle dit craindre que l'Egypte ne sombre dans la violence. Il déplore que le président égyptien "n'ait pas fait le pas en avant qui était attendu".

Vendredi, jour de prière, des dizaines de milliers d'Egyptiens se sont réunis sur la place de la Libération, au Caire. L'appel de l'armée à un retour à la vie normale et la promesse de prochaines "élections libres et justes" n'y ont rien fait. Ecoutez ci-dessous le point sur la situation avec Ahmed Sami, notre correspondant au Caire.

Pourquoi Hosni Moubarak a-t-il refusé hier de démissionner, alors que des informations concordantes faisaient état de son départ "probable" voire "imminent"? L’Egyptien Masri Féki, président de Middle East Pact et chercheur à l’institut français de géopolitique à Paris, fait son analyse. Il a été joint par Kossivi Tiassou.

Edition: Sandrine Blanchard, Cécile Leclerc