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Mugabe réélu avec 61 % des voix

Bob Barry, AFP, Reuters, DPA4 août 2013

Le président Robert Mugabe, a été proclamé vainqueur dès le premier tour par la commission électorale avec une majorité des deux tiers à l'Assemblée nationale. Des résultats rejetés par l'opposition.

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Image : picture alliance / landov

Le principal opposant au président Mugabe, Morgan Tsvangirai et son parti du MDC, majoritaire à l'Assemblée depuis 2008, n'ont obtenu que 49 sièges noyés par une marée verte, la couleur présidentielle. Selon les derniers chiffres officiels, le parti au pouvoir, la Zanu-PF, a remporté la victoire même dans les grandes villes comme Bulawayo et Harare où il était pourtant réputé moins soutenu par les électeurs. Pire, l'écart spectaculaire des voix, a fait douter tous les analystes de la vie politique du Zimbabwe. Le MDC a décidé de ne pas participer aux institutions issues de ces élections.

Pas d'appels à manifester

Pour éviter de revivre les violences post-électorales de 2008, le candidat du MDC, Morgan Tsvangirai, a renoncé à appeler à des manifestations. Il dit avoir choisi la voie légale pour contester le résultat des élections, qui se sont tenues dans le calme mais sur la base de listes électorales manipulées, selon le MDC dont l'un des membres a démissionné de la commission électorale avant même la proclamation des résultats.

Jacob Zuma, l'un des premiers chefs d'Etat a félicité Mugabe
Morgan Tsvangirai condamne le hold-up électoralImage : Reuters

Réactions internationales

Washington a dénoncé les résultats en estimant qu'ils n'étaient pas "crédibles". Le chef de la diplomatie américaine John Kerry a déclaré que "Les Etats-Unis ne pensent pas que les résultats annoncés représentent l'expression crédible de la volonté du peuple zimbabwéen". Même son de cloche du côté de Bruxelles, l'Union européenne a également exprimé ses inquiétudes vis-à-vis des "irrégularités présumées ainsi que des faiblesses identifiées dans le processus électoral et le manque de transparence".

L'Union européenne qui a suspendu en début d'année la plupart des sanctions imposées en 2002 et qui ne visent plus que dix personnalités dont M. Mugabe, n'est toujours pas prête à faire des cadeaux au régime de Harare. En revanche plusieurs ministres proches du président Mugabe, ont appelé les Occidentaux à lever leurs sanctions, après ces élections générales qu'ils jugent "démocratiques".

Pretoria félicite Mugabe

Au lendemain de la publication des résultats, le président sud-africain Jacob Zuma a félicité son homologue zimbabwéen, Robert Mugabe, pour sa réélection. M. Zuma est l'un des rares dirigeants africains à saluer un vote "réussi". Il a appelé toutes les parties à accepter le résultat des élections. Alors que les adversaires du président Mugabe ne cessent d'accuser Pretoria de fermer les yeux sur le manque de démocratie au Zimbabwe. Quant aux observateurs de la Communauté de développement de l'Afrique australe (SADC), ils estiment que le scrutin a été libre. Dans son rapport d'observations des élections, la SADC affirme que les élections générales s'étaient déroulé de façon pacifique contrairement à 2008. Les observateurs africains étaient les seuls autorisés à se rendre au Zimbabwe pour la supervision de ces élections générales.

epa03692947 Jacob Zuma, President of South Africa attends the opening plenary session titled 'Building with BRICS' at the World Economic Forum on Africa 2013 in the Cape Town International Convention Centre, South Africa 09 May 2013. Under the theme _Delivering on Africa_s Promise_, the 23rd World Economic Forum on Africa is a platform for regional and global leaders from business, government and civil society to deepen the continent_s integration agenda and renew commitment to a sustainable path of growth and development. EPA/NIC BOTHMA
Jacob ZumaImage : picture-alliance/dpa

Ecoutez l'analyse de Francis Laloupo, éditorialiste, professeur de géopolitique de l'institut de pratique du journalisme et président de l'ORGAPE, l'observatoire des reformes et géopolitiques d'Afrique et partenaires d'Europe.

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