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Muhammadu Buhari entame son second mandat

Ishiaka Adegboye
29 mai 2019

Lors de sa précédente investiture, l'ancien général avait promis d’anéantir Boko Haram. Quatre ans plus tard, les islamistes continuent leurs méfaits et la situation sécuritaire s'est dégradée dans l'ensemble du pays.

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Nigeria Präsident Muhammadu Buhari bei Militär in Maiduguri
Image : Getty Images/AFP/A. Marte

'Je suis surpris de savoir que le général (...) est loin du but' (J. Opara) - MP3-Stereo

Malgré la délocalisation du quartier général de l'armée nigériane et de son chef d'état-major à Maiduguri, bastion de Boko Haram, comme exigé par le président Buhari lors de sa prise de fonction en 2015, le terrorisme n'a pas reculé dans le pays. Ainsi, Leah Sharibu, enlevée en compagnie d'une centaine de filles dans la localité de Daptchi, est toujours en captivité car elle a refusé de se convertir à l'islam. Les autres filles, qui ont accepté de le faire, ont été libérées.

Jude Opara, expert en sécurité, préconise le renouvellement des officiers supérieurs nigérians : "Les officiers supérieurs sont en fonction depuis quatre ans et les choses vont de mal en pis. Ces mêmes officiers sont retenus après expiration de leurs années de service. Ce n'est pas bien. Il n'y a pas de progrès au sein des forces armées. Il serait mieux d'injecter du sang neuf."

Cartoon - Buhari fighting Boko Haram
Image : DW

"Je suis surpris de savoir que le général qu'on a applaudi parce qu'il a annoncé vouloir mettre fin à Boko Haram en trois mois, est loin du but", observe encore Jude Opara. "Depuis sa prise de fonction, il n'a arrêté personne, pas même le parrain. Il faut battre le fer quand il est chaud, il faut prendre le taureau par les cornes, on tue le serpent par la tête et le gouvernement doit savoir comment traquer les parrains et les traduire devant les tribunaux."

En plus de la lutte contre le terrorisme, Muhammadu Buhari aura plusieurs dossiers à traiter durant son second mandat. Ainsi, la lutte contre la corruption contre laquelle il vient de faire une déclaration musclée, les conflits entre éleveurs et agriculteurs, l'insécurité grandissante avec la recrudescence des enlèvements et surtout la relance de l'économie nigériane.