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Ne pas oublier le Japon

24 mars 2011

Les journaux allemands reviennent sur l’accroissement des risques radioactifs au Japon. Et la Libye continue, elle aussi, de faire la Une. Ce jeudi, deux édito font l'éloge de l'intervention militaire.

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La centrale de tous les dangers : FukushimaImage : AP/dapd/Ministry of Land, Infrastructure, Transport/Kyodo News

Tout retour à la normalité est impossible, titre die tageszeitung. Le journal critique le choix éditorial du site internet du Spiegel, un grand hebdomadaire qui a classé le Japon dans la rubrique « en bref ». Pour la taz, ceci reflète notre souhait à tous que tout redevienne comme avant, ce qui n'empêche la situation de rester dangereuse. Désormais, les femmes enceintes et les enfants ne doivent plus boire d'eau du robinet, le niveau d'iode radioactif y étant deux fois supérieur à la norme autorisée. Et comment ne pas s'inquiéter de la présence de plusieurs milliers de tonnes de déchets radioactifs de 35 ans d'âge ? s'interroge le quotidien. La radioactivité est une réelle menace pour les Japonais de la région. Fukushima va encore nous tenir en haleine quelque temps, prévient la taz.

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Fallait-il intervenir? Oui, répondent les éditorialistes allemandsImage : picture-alliance/dpa/Department of National Defence

Une ingérence justifiée

A propos de la Libye, Die Welt conseille de garder son sang froid. Le journal dénonce les critiques qui fusent contre l'opération militaire et la débâcle annoncée. Il déplore aussi que, d'un coup, on doute à nouveau des intentions démocratiques des insurgés de Benghazi. Mais n'oublions pas les bienfaits humanitaires de l'intervention militaire, rappelle Die Welt, qui estime qu'elle a au moins stoppé les vélléités destructrices de Kadhafi. Il fallait arrêter ses forces armées, pour lancer un signal fort aux despotes du monde !

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"J'aime la Libye" peut-on lire sur les mains de cette femme de BenghaziImage : AP

La Süddeutsche Zeitung propose une réflexion sur le droit d'ingérence et la souveraineté des Etats. Certes, dans la charte de l'ONU rédigée en 1945, il est clair qu'un dirigeant ne peut pas se voir contraint par qui que ce soit d'extérieur. La souveraineté étatique y est garantie. Mais les temps ont changé, note le quotidien. Avec les massacres en Yougoslavie, au Cambodge, au Rwanda et au Soudan, un nouveau principe est apparu : la responsabilité de protéger les populations civiles. C'est en ce sens que le Conseil de sécurité de l'ONU a voté la résolution jeudi dernier. Le principe de non-ingérence était obsolète car il fallait à tout prix éviter un bain de sang en Libye. Il est dès lors incompréhensible que l'Allemagne se soit abstenue, conclut le journal.

Auteur : Cécile Leclerc
Edition : Sandrine Blanchard