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"No man's Land" en Centrafrique

Katia Bitsch4 mars 2014

Les journaux reviennent sur l'intervention militaire de la Russie en Crimée et sur le boycott des JO paralympiques de Sotchi. L'un des quotidiens publie également un reportage poignant sur la situation en Centrafrique.

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Image : Bettina Rühl

A propos de la crise en Ukraine, la Frankfurter Rundschau appelle l'Union Européenne et les Etats-Unis à ne pas rompre le dialogue avec la Russie, pour ne pas répéter les erreurs commises il y a six ans. En 2008, lorsque les militaires russes sont entrés en Géorgie pour soutenir deux provinces sécessionnistes, la rupture des relations diplomatiques voulue par l'ouest n'avait alors pas permis d'endiguer le conflit. Le scénario ukrainien a un triste air de déjà vu. Die Welt partage la même opinion. Piétiner la fierté russe ne servira à rien. Derrière cette nostalgie de la grande URSS, la Russie a le sentiment d'être méprisée par l'Occident. L'Union européenne ne doit pas alimenter le sentiment qu'il y a bien une rancune anti-russe.

Les forces pro-russes se tiennent prêtes en Crimée
Les forces pro-russes se tiennent prêtes en CriméeImage : Reuters

Les diplomaties britannique et américaine ont annoncé leur intention de boycotter les jeux paralympiques de Sotchi pour protester contre l'intervention militaire russe en Crimée. La Frankfurter Allgemeine Zeitung y voit une bonne occasion de manifester notre solidarité. Se tenir en retrait, permet de ne pas se faire instrumentaliser par le grand show de Poutine.

Die tageszeitung, publie un reportage en Centrafrique, la journaliste a emprunté la route du nord qui relie Bangui à Sibut jusqu'au Tchad. Cet axe permettait depuis des siècles le transit des marchandises et des hommes, c'est aujourd'hui un « No man's Land ». A 13km de Bangui, la journaliste décrit la misère : l'odeur des maisons brûlées, les jeunes garçons croisés, machettes à la main. Quelques centaines de musulmans vivent ici, à quelques kilomètres des milices anti-balaka. Ces milices qui, ces derniers mois, ont incendié les maisons des musulmans, brûlé leurs corps et sont allées jusqu'à se livrer à des actes de cannibalisme. La journaliste décrit également le chaos, le trafic à Bangui et l'horreur dans la ville de Sibut, à 180 km de la capitale. Ses 24 000 habitants sont aux mains des anti-balaka. Avant la crise, la ville comptait un millier de musulmans, il n'en reste presque aucun.

Les policiers de la Misca, ont désarmé un groupe d'anti-balaka, mais prendre les armes des uns revient à laisser le champ libre à l'autre camp pour les tuer. Les policiers de la Misca sont désemparés.