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Nord Mali : le CICR inquiet d'une instabilité durable

Fréjus Quenum22 février 2013

Les soldats maliens et leurs alliés se heurtent toujours à la résistance de combattants djihadistes embusqués dans la ville de Gao. Cette situation ne rassure pas le CICR, soucieux d'un retour rapide des déplacés.

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Un soldat malien en position de tir
Un soldat malien en position de tirImage : picture-alliance/AP Photo

Plusieurs sources indiquent que des éléments du Mouvement pour l'unicité et le djihad en Afrique de l'Ouest, MUJAO, se sont infiltrés dans la ville de Gao via le fleuve Niger. Gao où des violents tirs ont encore rententi ce vendredi. Témoignage d'un habitant joint dans cette ville :

« Nous avons encore entendu des coups de feu au cours de la journée (22.02.2013)ce qui a paniqué les populations dont certaines n'ont même pas pu se rendre à la prière du vendredi dans les différentes mosquées. Au niveau de Gao c'est l'angoisse, c'est la panique. »

Résistance des djihadistes

Des combattants du Mujao se sont infiltrés dans la ville de Gao
Des combattants du Mujao se sont infiltrés dans la ville de GaoImage : Getty Images

La résistance opposée par les djihadistes qui commettent des attentats inquiète le Comité international de la Croix Rouge. Le CICR dit redouter que ce climat d'instabilité rende impossible le retour de milliers de déplacés dans la région. Woldé Gabriel Saugeron, porte parole du CICR pour l'Afrique du Nord et de l'Ouest :

« Il n'y a pas un retour à la stabilité dans la mesure où les populations déplacées, on parle de dizaines de milliers de déplacées, ne se sentent pas assez en sécurité pour rentrer chez elles, effectivement nous pouvons dire qu'il n'y a pas encore une situation de stabilité qui permet le retour de ces populations et c'est ça qui nous préoccupe. »

Le CICR ne pouvant pas entrer en contact avec les groupes djihadistes pour garantir l'accès aux réfugiés,  la distribution de l'aide est aussi compromise. En dehors du CICR, plusieurs organisations de l'ONU ont exprimé des inquiétudes quant au manque de nourriture et l'enrôlement d'enfants dans les combats.

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