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Le parti de Compaoré entame sa transition

Richard Tiéné22 janvier 2015

On a perdu ses traces aux lendemains de l'insurrection populaire qui a balayé le régime de Blaise Compaoré. Mais l'ex parti au pouvoir, le CDP, semble reprendre du souffle. Il veut prendre part aux prochaines élections.

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Le Burkina Faso dirigé par un régime de transition devrait élire un président vers la fin de cette année
Le Burkina Faso dirigé par un régime de transition devrait élire un président vers la fin de cette annéeImage : AFP/Getty Images/I. Sanogo

Plongé dans un lourd mutisme après les événements du 31 octobre 2014, le Congrès pour la Démocratie et le Progrès (CDP) renaît tout doucement de ses cendres et envisage de prendre part aux élections à venir. L'ex-parti présidentiel traverse également, à l'instar du pouvoir en place, sa phase de transition. Léonce Koné est celui qui est en ce moment à la manœuvre. Il est le président du Directoire de l'ex parti majoritaire.

«Nous avons souhaité mettre en place une direction pour assurer la relance des activités du parti et la gestion de son action jusqu'à ce que nous puissions tenir un congrès. Parce que c'est le congrès qui, statutairement, procède au renouvellement éventuel des structures du parti.»

En ordre de combat

Blaise Compaoré a été chassé du pouvoir le 31 octobre 2014 au terme d'une révolte populaire
Blaise Compaoré a été chassé du pouvoir le 31 octobre 2014 au terme d'une révolte populaireImage : AFP/Getty Images/Sia Kambou

Pour ce qui est des élections à venir, le CDP s'engage à y prendre part mais dans un cadre républicain :

«Un, nous avons foi en nos militants, deux, nous serons présents à toutes les échéances, législatives, présidentielle, municipales. Toutes les parties prenantes dans la transition et les partis politiques qui seront en lice pour les prochaines élections acceptent d'abord le principe de base de la démocratie : c'est que les partis se forment librement et ont les mêmes droits et la même liberté d'agir.»

Des voix de militants s'élèvent pour exiger la démission de l'ex secrétaire exécutif national du CDP Assimi Kouanda. C'est le fait d'un groupuscule peu représentatif selon le président du Directoire. L'ex parti majoritaire envisage de rencontrer l'électorat dans les jours à venir et peaufine dans l'ombre, dit-on, une stratégie qui va le conduire une fois de plus au-devant de la scène politique au Burkina Faso.