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Nouveau gouvernement en Egypte

18 juillet 2011

Un gouvernement attendu ce mardi. C'est la réponse des militaires aux manifestants qui exigent depuis des jours, la composition d'une nouvelle équipe débarrassée des personnalités de l'ancien pouvoir.

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Les égyptiens restent mobilisés dans la rueImage : AP

Depuis une dizaine de jours, des milliers de manifestants égyptiens ont réinvesti, la place Tahrir, pour demander l'exclusion du gouvernement, de tous les ministres apparentés de près ou de loin au régime de l'ex-président Moubarak. Pour ces manifestants, on ne saurait faire du neuf avec du vieux. Autrement dit, la révolution en cours, risque d'être dévoyée de ses objectifs, si le gouvernement reste dominé par des personnalités de l'ère Moubarak. Face à cette pression de plus en plus croissante de la rue, les militaires égyptiens ont donc demandé au premier ministre Essam Charaf de revoir la composition de son gouvernement. Et en attendant la présentation ce mardi de la nouvelle équipe, la presse égyptienne croit savoir que quatorze portefeuilles vont changer de titulaire, tandis que treize ministres sortants devraient rester en place. Les portefeuilles des Affaires étrangères ou des finances par exemple, détenus par des proches d'Hosni Moubarak ont déjà changé de main. En revanche, il ne devrait pas avoir de changement à la tête des ministères de la Justice et de l'Intérieur.

Les manifestants demandent justice

Outre la formation d'un nouveau gouvernement, les égyptiens demandent plus d'engagement de la part du Conseil suprême des forces armées (CSFA), dans les dossiers judiciaires qui visent les personnalités de l'ancien régime à commencer par Hosni Moubarak. Proche du Président déchu, beaucoup doutent de la volonté du maréchal Hussein Tantaoui chef du Conseil suprême des forces armées de placer dans le box des accusés, Hosni Moubarak, un homme malade et âgé de 83 ans. Il y a quelques jours, le procès de l'ancien ministre de l'Intérieur, Habib el-Adly, l'un des hommes les plus détestés du pays, pour le meurtre de manifestants pendant la révolution a été reporté pour la troisième fois, au 25 juillet, au grand dam des égyptiens.

Ägypten Kairo Proteste
La revolution continue en egypteImage : picture alliance/dpa

Enfin, le CSFA, a promis de limiter le recours aux tribunaux militaires pour juger des civils. C'était l un des principaux griefs des manifestants.

Auteur : Georges Ibrahim Tounkara
Edition : Jean Michel Bos