1. Aller au contenu
  2. Aller au menu principal
  3. Voir les autres sites DW

Nouveaux affrontements entre militaires maliens

Yaya Konaté (Bamako)8 février 2013

Le calme est revenu au camp militaire de Djicoroni où des coups de feu ont été échangés ce matin. Un différend a opposé les Bérêts rouges, le corps du président déchu, aux Bérêts verts, les putschistes de mars dernier.

https://p.dw.com/p/17eqJ
Les Bérêts verts, auteurs du putsch du 22 mars 2012
Les Bérêts verts, auteurs du putsch du 22 mars 2012Image : Habibou Kouyate/AFP/Getty Images

Des mesures disciplinaires infligées à des membres de l'unité parachutiste seraient à l'origine de cette mutinerie. A en croire le ministère malien de la Défense, le chef d'état-major a pris des mesures disciplinaires contre certains parachutistes. Ces mesures auraient fait des mécontents. En début de semaine, le général Tahirou Dembélé, chef d'état-major, avait en effet fait part à l'ORTM, la télévision nationale, de sa volonté d'envoyer les Bérêts rouges au nord du Mali pour combattre aux côtés des soldats français et malien les groupes islamistes armés. Il aurait par ailleurs décidé de réaffecter les Bérêts rouges dans d'autres unités, malgré le fait que leur unité n'ait pas officiellement été dissoute. Tout ceci pour, dit-il, mettre un terme aux divergences entre bérets rouges et Bérêts verts.

Selon un responsable militaire cité par l'AFP, les affrontements de ce matin auraient fait au moins un mort et six blessés. L'attaque est par ailleurs survenue alors que le premier contingent de 70 militaires européens qui vont former l'armée malienne est arrivé aujourd'hui dans la capitale malienne, afin d'aider le Mali à assurer sa sécurité à long terme.

Les divisions persistent au sein de l'armée

C'est le énième épisode d'un conflit qui préoccupe à Bamako, depuis le coup d'Etat du 22 mars 2012. Les parachutistes, qui sont également des Bérets rouges, sont restés fidèles à l'ancien président AmadouToumani Touré. Depuis le putsch mené par les Bérêts verts et leur leader le capitaine Amadou Sanogo, ils ont tenté sans succès de reprendre le pouvoir. Les combats entre les deux unités avaient fait une vingtaine de morts. Une trentaine de Bérêts rouges avaient également été arrêtés. Récemment, certains d'entre eux ont été libérés.

Ci-dessous, le compte-rendu de notre correspondant Yaya Konaté.

[No title]