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Nouvelle grève générale en Grèce

15 juin 2011

Le gouvernement présente mercredi au Parlement son deuxième plan de rigueur exigé par les bailleurs de fonds internationaux pour assainir les finances du pays. Des milliers de Grecs sont descendus dans les rues

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Les manifestants ont bloqué l'accès du Parlement à AthènesImage : dapd

Administration, transports, commerces : tout est perturbé en Grèce en ce jour de grève générale contre un nouveau plan de rigueur préparé par le gouvernement. Il tente d'obtenir tant bien que mal une deuxième aide financière de la zone euro et du Fond Monétaire International.

Après une première vague d'austérité en 2010 et sous la pression croisée des marchés qui lui interdisent l'accès au refinancement et de ses créanciers qui exigent des mesures d'austérité en échange d'aide financière, la rigueur est devenue le mot d'ordre.

C'est pour exprimer leur colère face à une crise provoquée selon les Grecs par les institutions financières que des milliers d'entre eux sont descendus dans les rues. Très tôt ce matin, les manifestants ont commencé à affluer sur la place centrale de Syntagma devant le Parlement à Athènes à l'appel des « indignés ». Ce mouvement de protestation populaire qui campe sur place depuis presque trois semaines. Ils agitent des drapeaux grecs et espagnols. Quelques banderoles proclament : « Résistez » ou « Allez vous en avec votre dette ».

Giorgos Papandreou
Le Premier ministre George Papandréou doit faire face à la grogne jusqu'au sein de sa majoritéImage : picture-alliance/dpa

Pas question de céder pour les manifestants : ils veulent former une chaîne humaine autour du bâtiment du Parlement et tenir vingt-quatre heures. Des cortèges traditionnels de syndicats sont également attendus, tandis que plusieurs escarmouches ont déjà eu lieu entre manifestants et policiers.

Ce deuxième plan de rigueur s'annonce particulièrement sévère. Des nouvelles coupes dans les dépenses publiques, une hausse des impôts et une vague massive de privatisations dans le pays font partie des mesures drastiques. L'Etat a pour ambition de faire venir dans ses caisses plus de 50 milliards d'euros d'ici 2015.

Devant cette contestation sociale, ce nouveau plan d'austérité divise la majorité au pouvoir. Un député du Pasok, le parti au pouvoir, a annoncé hier sa démission. Le parti de Papandréou ne dispose désormais que d'une très faible majorité pour voter ce plan d'austérité.

Auteur : Bénédicte Biot
Edition : Kossivi Tiassou