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Obama : messie ou rockstar ?

Anne-Julie Martin25 juillet 2008

Au lendemain de sa visite dans la capitale allemande, Barack Obama fait la Une de tous les grands quotidiens. La presse analyse par ailleurs l'évolution de la politique extérieure serbe.

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Democratic presidential candidate Sen. Barack Obama, D-Ill., waves as he arrives at the Victory Column in Berlin, Thursday, July 24, 2008. (AP Photo/Jae C. Hong) Germany_Obama_2008_DEUH130.jpg
Plus de 200.000 personnes ont assisté jeudi soir à Berlin au discours prononcé par le candidat démocrate à la Maison BlancheImage : AP
Democratic presidential candidate Sen. Barack Obama, D-Ill., left, shakes hands with supporters after speaking at the Victory Column in Berlin, Thursday, July 24, 2008. (AP Photo/Jae C. Hong) Germany_Obama_2008_DEUH127.jpg
Selon un récent sondage TNS, 76% des Allemands souhaitent la victoire du jeune sénateur, contre 10% seulement qui préféreraient celle du candidat républicain John McCainImage : AP

La sympathie pour les Etats-Unis, les Allemands n'ont pas ça dans le sang, lance die Welt, au lendemain de la visite du sénateur de l'Illinois dans la capitale allemande. Cela n'est pas souvent arrivé que l'on se réjouisse de la venue d'un Américain par ici. C'est donc bon signe que Berlin explose de joie. Mais il est troublant que la tournée du candidat se transforme peu à peu en un voyage d'auto promulgation quasi messianique. En dépit du charme d'Obama, il y a dans ses apparitions une touche de prétention. Il se rapproche au plus près du cliché de l'oncle américain fortuné.


Les images envoient le message souhaité à la maison, note la Süddeutsche Zeitung : l'homme est apte à la présidence, il augmentera le prestige de l'Amérique dans le monde. La politique étrangère était jusqu'ici le gros point faible de Barack Obama. Au niveau international, lorsqu'il est question de guerre et de paix, les américains font davantage confiance à l'apologiste de la guerre en Irak John Mc Cain qu'à l'apôtre de la paix. Mais il ne faut pas oublier une chose, avertit la SZ : même ses positions gravées dans la pierre, Obama les oublie facilement. Le retrait complet d'Irak, par exemple, n'est plus au programme depuis longtemps.


Pour la Tageszeitung, Obama est le maître du « Nous », c'est pourquoi il est célébré comme une rockstar. Mais il est une popstar aussi parce qu'il n'est pas président des Etats-Unis.


Foreign Minister of Serbia Vuk Jeremic delivers a speech during an urgent special meeting of the permanent council of the Organization for Security and Cooperation in Europe, OSCE, on Tuesday, Feb. 19, 2008, at Vienna's Hofburg palace. Serbia requested this special meeting after the declaration of independence of Kosovo. (AP Photo/Hans Punz)
Le ministre serbe des Affaires étrangères Vuk JeremicImage : AP

La Frankfurter Allgemeine Zeitung, enfin, commente les changements qui ont lieu à Belgrade. Le gouvernement serbe a tout d'abord arrêté le criminel de guerre présumé Rodovan Karadzic. Et maintenant le ministre des affaires étrangère se montre disposé à discuter au sujet du Kosovo. Si les discussions ont lieu, elles pourraient vite replonger dans les sables mouvants de la diplomatie. Mais le ministre ne sait que trop bien que le Kosovo est perdu. Il n'a simplement pas le droit de le dire publiquement. En tout cas la Serbie répare les pots cassés, les uns après les autres.