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Obama tente de sauver la mise

17 juin 2010

Les journaux allemands commentent entre autres le discours prononcé hier soir à Washington par le président américain Barack Obama sur la marée noire dans le Golfe du Mexique.

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Barack Obama dans son bureau ovalImage : AP

Pour Die Welt, le message adressé hier soir par Barack Obama aux Américains est clair : il veut sortir les Etats-Unis du tout pétrole. Si la catastrophe pétrolière a pour conséquence que l'Occident se détourne plus rapidement des énergies fossiles, alors elle aura eu au moins un effet positif, estime le quotidien.

Barack Obama, écrit la Berliner Zeitung, a tenté de faire de nécessité vertu. Il a fait du virage énergétique une « mission nationale ». C'est une chose louable, mais très risquée d'un point de vue politique. L'opposition reproche déjà à Barack Obama d'exploiter la catastrophe pétrolière pour imposer son agenda climatique. Mais les Républicains misent sur le fait que les Américains préfèreront toujours acheter de l'essence pas chère et des grosses voitures plutôt que fournir des efforts.

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Inspection des plages touchées par la marée noire. Barack Obama s'est rendu quatre fois sur place.Image : AP

La Süddeutsche Zeitung n'est pas tendre avec le président américain, qu'elle qualifie de « spectateur » des événements. Barack Obama a laissé à d'autres le commandement des opérations. Contrairement à son prédécesseur George W. Bush qui se dressait sur les ruines du World Trade Center le mégaphone à la main, Barack Obama s'agenouille sur une plage du Golfe du Mexique pour observer d'un air pensif une galette de pétrole. Lui qui s'était présenté pour changer le cours de l'Histoire, doit regarder les autres faire le travail qu'il est incapable de faire. Le journal estime que les propositions du président américain en matière de virage énergétique en resteront à de bonnes intentions.

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Opel ne coulera pas, selon GMImage : picture-alliance/dpa

La Frankfurter Allgemeine Zeitung s'intéresse à un autre virage : celui à 180° engagé par le groupe automobile américain General Motors qui, finalement, va prendre lui-même en charge la restructuration de sa filiale Opel en Europe. Coup de théâtre dans la « farce » du sauvetage d'Opel, écrit le journal : tout à coup, la filiale du géant américain décide d'annuler toutes ses demandes d'aide publique auprès des pays européens. Tout à coup, GM est capable d'assumer lui-même les milliards nécessaires pour garantir l'avenir d'Opel sans même fermer d'usine. Ce virage confirme que l'Allemagne a eu raison de refuser d'aider Opel, après des mois de tergiversations. Pour la FAZ, c'est une bonne leçon pour la chancelière allemande, qui peut se rendre compte, une fois de plus, à quel point les grands groupes industriels savent instrumentaliser la politique à leurs fins.