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ONU : le Cameroun enfin à l'ordre du jour

Élodie Amen
13 mai 2019

Human Rights Watch demande à l’ONU d'intervenir auprès du gouvernement camerounais pour mettre fin aux violences, notamment dans la partie anglophone du pays.

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UN-Sicherheitsrat in New York, Sitzung zu Venezuela | Mike Pence, Vizepräsident USA
Image : Getty Images/AFP/J. Eisele

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Le conseil de sécurité de l'ONU se réunissait à New-York ce lundi pour parler de la situation humanitaire au Cameroun. C’est une réunion informelle, une première consacrée au pays, secoué depuis 2017 par un conflit armé entre séparatistes anglophones et le pouvoir du président Paul Biya.

La situation humanitaire au Cameroun inquiète les organisations de défense des droits de l’Homme, à l'image de Human Rights Watch qui appelle le Conseil de sécurité de l’ONU à accroitre la pression sur le gouvernement camerounais pour que les responsables de crimes et abus soient traduits en justice.

Illaria Allegrozzi de Human Rights Watch :

"Nous recevons régulièrement des rapports d’abus qui sont commis dans cette région et nous appelons le Conseil de sécurité à faire pression sur le gouvernement camerounais pour amener les responsables de ces abus en justice. Ça sera vraiment un pas important pour rétablir la confiance entre les autorités et  la population."

De l'apaisement pour rétablir la confiance

L’organisation  dit craindre également de nouvelles violations des droits humains si le gouvernement ne contrôle pas ses forces armées et si les chefs des groupes séparatistes armés ne donnent pas clairement à leurs combattants l’instruction de cesser les violences.

Pour que le calme revienne il faudrait adopter le langage de l’apaisement, selon Hans de Marie Heungoup, chercheur à l'International Crisis Group sur l'Afrique centrale :

"Il faut absolument commencer par prononcer des mots d’apaisement pour permettre de rétablir un minimum  de confiance entre les parties belligérantes. Une fois que ce climat aura été mis en place, alors des discussions sur le fond, c’est à dire sur la réforme du Cameroun, du mode de gouvernance et des institutions devront être engagées et en présence d’un médiateur comme le réclame à cor et à cri les séparatistes anglophones."

Face aux pressions internationales, le président Paul Biya s’est dit prêt à organiser un dialogue pour résoudre la crise anglophone au Cameroun. Avec une réserve toutefois : ce dialogue doit exclure toute discussion sur la partition du pays comme le prônent les séparatistes.

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