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Paris veut accélérer la mise en place du G5 Sahel

15 janvier 2018

Suite au sommet de décembre, la ministre française des Armées, Florence Parly a réuni ce lundi à Paris, les ministres de la défense du G5 Sahel. Au menu, la question de la mise en œuvre et du financement de cette force.

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Gipfeltreffen in Bamako Mali
Image : Reuters/L. Gnago

La France veut accélérer la mise en place du G5 Sahel - MP3-Stereo

La Réunion ministérielle de Paris s'est  tenue dans un contexte teinté d’incertitude, en raison de la dégradation continue du climat sécuritaire dans la bande sahélo-saharienne.

Au regard de l’évolution négative de la situation sécuritaire, Florence Parly, la ministre française des Armées a plaidé pour que la force du G5 Sahel  soit opérationnelle au courant de ce  premier semestre 2018, comme l’a souhaité mi-décembre Emmanuel Macron lors d'un mini sommet sur le sujet à Paris.

C’est pourquoi, a-t-elle promis, une feuille de route des différentes opérations des six prochains mois devra être entérinée par les participants à cette réunion.

Le financement toujours attendu

400 millions d’euros sont nécessaires pour le fonctionnement de cette force conjointe. Mais son lancement nécessite 250 millions d’euros pour le G5 Sahel. Mais, jusqu’à aujourd'hui,  nous n’en sommes qu’au stade des promesses de financement. La France, très engagée dans ce projet promet  8 millions d’euros, notamment en matériels militaires. Les différents Etats membres du G5 Sahel ont eux promis de débloquer chacun 10 millions d’euro, l’Union européenne, quand à elle va débloquer 50 millions, alors que les Etats-Unis vont débourser 60 millions de dollars.

Sans oublier l’Arabie Saoudite et les Emirats arabes unis qui promettent respectivement 100 millions et 30 millions d’euros.

Des défis à relever

En plus du budget, la force conjointe du G5 Sahel, manque aussi de mandat précis. Elle devrait, en principe, atteindre d'ici mars 2018 sa pleine capacité de 5.000 hommes. Ceux-ci, seront répartis en sept bataillons: deux pour le Mali et le Niger, et un pour le Tchad, le Burkina et la Mauritanie avec pour centre de commandement général la ville de Sévaré, dans le centre du Mali.

Selon Mamane Seidou, point focal du G5 Sahel-Niger, plusieurs fuseaux seront opérationnels, dès la mise en place effective de cette force. Outre le fuseau est, qui concerne la frontière Niger-Tchad, il y a aussi le fuseau centre, dont devra s’occuper le Mali, mais aussi le Niger et le Burkina. Le  fuseau ouest sera installé à la frontière Mauritano-Malienne et sera géré par le Mali et la Mauritanie.

Face à la dégradation de la situation sécuritaire dans la bande sahélo-saharienne, le Mali, le  Burkina, le Niger et la Mauritanie ont décidé en novembre 2015 de la création de cette force. Ces pays ont obtenu le soutien de la France en novembre 2017. L’objectif pour Paris est d'"accélérer la montée en puissance" de cette force multinationale. A terme, elle  doit atteindre 5.000 hommes d'ici mi-2018.

Le début de son opérationnalisation interviendra, si elle est respectée, cinq ans après le début de l'opération Barkhane initiée par Paris avec 4.000 hommes.