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Passage officiel de flambeau au Burkina Faso

Eric Topona21 novembre 2014

Le lieutenant-colonel Isaac Zida a transféré ce vendredi les pouvoirs au président de transition Michel Kafando. La cérémonie d'investiture intervient au moment où l'ex président Blaise Compaoré part pour le Maroc.

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Michel Kafando (droite) dirige une transition d'une durée d'un an
Michel Kafando (droite) dirige une transition d'une durée d'un anImage : picture-alliance/dpa

On s'interroge sur les raisons de ce départ de Blaise Compaoré de Côte d'Ivoire alors qu'il avait dès son arrivée à Yamoussoukro, les assurances des autorités ivoiriennes: ‘Il peut rester autant qu'il le voudrait dans notre pays'', avait lâché Alassane Ouattara. Pourquoi donc ce départ précipité ? L'analyse d'Antoine Glaser, journaliste et spécialiste des questions africaines.

"Actuellement, on ne peut pas dire que la situation en Côte d'Ivoire est meilleure, même s'il ya une nette croissance ces dernières années. C'est un pays encore une fois qui est dans une extrême pauvreté, et il n'y a vraiment pas eu de réconciliation nationale. Le président Alassane Ouattara a dû considérer qu'il valait mieux que Blaise Compaoré ne reste pas à Yamoussokro, car la Côte d'Ivoire n'est pas un pays stable comme on veut le faire croire. Et il ya toujours un problème entre le nord et le sud du pays. "

Et selon l'entourage de l'ancien président burkinabé, le Maroc ne serait qu'une étape sur le chemin de l'exil.Taiwan pourrait être la destination finale de Blaise Compaoré. Pendant ce temps, le président de la transition Michel Kafando prend officiellement les rênes du pays ce soir. Autre interrogation, aura-t-il une marge de manoeuvre suffisante pour gouverner ?

Blaise Compaoré a démissionné le 31 octobre 2014 sous la pression de la rue
Blaise Compaoré a démissionné le 31 octobre 2014 sous la pression de la rueImage : AP

C'est une question qui revient souvent, surtout depuis la nomination du lieutenant-colonel Isaac Zida à la primature. Qu'en pense Antoine Glaser ?

"On voit bien que l'armée est toujours en "back office" quelque part. C'est vrai que ça sera pour accompagner cette transition jusqu'aux élections de novembre 2015. Mais elle restera dans les coulisses, le vrai moteur politique actuellement du pays. "

Six chefs d'Etat de la sous région sont attendus à cette cérémonie d'investiture. Et les tractations vont se poursuivre en vue de la formation du nouveau gouvernement de transition.