1. Aller au contenu
  2. Aller au menu principal
  3. Voir les autres sites DW

Ces jeunes Camerounaises passionnées de foot

Henri Fotso | Germaine Ekosso
31 mai 2021

Suite de notre série effectuée par de jeunes reportrices... Aujourd'hui au Cameroun, où le football féminin attire de plus en plus les filles, les championnes de demain.

https://p.dw.com/p/3uEeB
Les Lionnes indomptables de l'équipe nationale sont un modèle (ici lors de la Coupe du Monde de 2019 contre l'Angleterre)
Les Lionnes indomptables de l'équipe nationale sont un modèle (ici lors de la Coupe du Monde de 2019 contre l'Angleterre)Image : picture-alliance/empics/J. Walton

Francine Tchami et Blanche Kamdem, Lionnes Indomptables de l'équipe nationale U 17 du Cameroun, font partie de ces jeunes qui se passionnent pour le ballon rond. Notre jeune reporter du Cameroun, Germaine Ekosso, les a rencontrées lors d'un match à Douala.

#PasSansElles : au Cameroun, le foot se conjugue au féminin

Nous sommes ici au Stade Annexe de Bépanda à Douala. Deux clubs féminins de football s'affrontent : AJSAC et AIFP. Dans leurs rangs, Francine Tchami et Blanche Kamdem, Lionnes Indomptables de l'équipe nationale fille U 17.

Blanche Kamdem, le numéro 6, capitaine du club AJSAC en orange, est passionnée du ballon rond depuis son enfance:

"Depuis que je suis petite, j'ai toujours aimé jouer au football. Je jouais souvent avec mes amis garçons. Puis il y a un coach des filles qui m'a proposé de venir jouer dans son équipe et j'ai accepté."

>>> Lire aussi : Rencontre entre Camerounaises déterminées

Francine Tchami, le numéro 5, confirme tout le bien qu'on pense d'elle, en opérant la dernière passe pour leur cinquième but de la rencontre:

"Mon idole dans le football, c'est Kylian Mbappé. Il s'y connaît beaucoup en ballon. C'est un peu par lui que j'apprends beaucoup de technique pour m'exercer."

Nos deux footballeuses sont des Lionnes qui aiment aussi bien passer du temps avec leurs amis et leurs familles. Comme quoi, une footballeuse est une fille qui a une vie hors des stades:

 "Avec mes amis, on ne parle que de l'école et du foot en fait. Si on ne parle pas du foot on parle de l'école. Parfois on part courir. Et si nous ne sommes pas en train de courir, nous sommes en train de travailler. C'est ça en fait. Après le foot, j'envisage de former ma famille, de faire mes enfants et de me marier."

Des conseils aux jeunes filles qui veulent se lancer

"Le conseil que je peux leur donner, c'est d'être tout simplement disciplinées. Et de beaucoup travailler. Car, c'est seul le travail qui paie. Tu peux avoir le talent. Mais si tu ne travailles pas, ça ne sert à rien."

>>> Lire aussi : Des femmes si fortes en Afrique

Le football passionne en effet les filles autant que les garçons au Cameroun. Francine Tchami en a pris de la graîne à partir de ses tantes:

"J'ai d'abord vu mes tantes qui ont pratiqué le foot. En les voyant, ça m'a aussi donné l'envie de pratiquer. C'est pour ça que je me suis lancée dans cette activité."

Et le football vous permet-il de gagner votre vie?

"Oui, en particulier le football me permet de gagner ma vie. Et l'école aussi."

>>> Lire aussi : #PasSansElles : Trois jeunes femmes discutent de la famille en Afrique

Le foot féminin a beau passionner, il reste sous-financé par rapport à la version masculine. En cette année 2021, cependant, la Fédération camerounaise de footabll a eu pour la première un sponsor pour les filles, analyse Pauline - Thérèse Manguele, membre de la Fédération:

"Je crois que le développement du football féminin est visible, au niveau de l'organisation, et au niveau de la structuration même des équipes. Vous avez constaté qu'il y a des équipes qui ont déjà des cellules de communication, de marketing et autre. Et vous avez observé que nous avons un sponsor pour la première fois dans l'histoire du football féminin. C'est marqué à l'actif de ce football qui est effectivement en train de prendre l'envol."

C'est ici au Stade Annexe de Bépanda à Douala que se termine notre reportage. Les filles ont montré à suffisance que le football n'est pas une question masculine. Celui-ci contribue également à l'épanouissement de la fille, et aussi de la femme.