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Interrogations après la mort de soldats allemands au Mali

Rémy Mallet
28 juillet 2017

Deux Casques bleus allemands ont perdu la vie mercredi dans le crash de leur hélicoptère dans le nord du Mali. Leur mort a suscité de nombreux commentaires dans la presse allemande.

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Mali Kampfhubschrauber Tiger der Bundeswehr
L'armée allemande a renforcé depuis le début de l'année sa présence au Mali, avec l'arrivée de huit hélicoptères et de plusieurs centaines d'hommesImage : picture-alliance/Bundeswehr/M. Tessensohn

C'est dans la région de Gao, au Nord du Mali, que les deux soldats de la Bundeswehr engagés au sein de la Mission des Nations unies sont décédés. Ils étaient à bord d'un hélicoptère Tigre qui surveillait, selon l'ONU, des "affrontements au sol".  

"Les indications préliminaires font état d'une défaillance technique", a indiqué la Minusma, la mission onusienne dans le pays. En Allemagne, au lendemain de l'incident, "aucune critique, aucune tentative de faire un scandale sur ce malheur", observe la Süddeutsche Zeitung,  qui s'en étonne même car ce genre d'événement, écrit le journal, est de nature à  "attiser les flammes surtout en ces temps de campagne électorale."

 

Lors de sa première réaction à la suite du drame, la ministre de la défense allemande, Ursula Von der Leyen, a évité toute spéculation car, a-t-elle dit, "l'heure est au deuil". Le président de la République fédérale d'Allemagne a aussi évité d'émettre la moindre critique.

 

Défaillances du "Tigre"

 

Pourtant ce ne sont pas les insuffisances qui manquent. La Süddeutsche Zeitung rappelle que contrairement au NH90, l'hélicoptère Tigre n'était pas considéré comme apte à répondre à la situation de la crise du Nord du Mali. 

Mali Bundeswehr Tiger Kampfhelikopter
Les hélicoptères de combat Tigre ont pour fonction d'assurer la sécurité rapprochée des troupes et de participer à des missions de reconnaissance, au côté de blindés légers et de drones allemandsImage : Imago/M. Heine

Une autre critique qui vise cet appareil : ce sont ses coûts financiers. Les exigences toujours plus accentuées quant à ses capacités ont coûté des milliards d'euros, observe la Neues Deutschland, rappelant au passage les complaintes de l'armée allemande quant aux pièces de rechange de l'appareil. 

La modernisation de ces engins est plus que nécessaire en raison des conditions climatiques. Au Mali, par exemple, "c'est la chaleur qui est le danger principal de l'utilisation du système d'armement", écrit la Neues Deutschland. 

La General Anzeiger rappelle pour sa part que depuis 1990, 100 soldats allemands sont morts à l'étranger dans des missions approuvées par le Bundestag, le Parlement allemand. Un Parlement qui a donné  en début d'année, son accord pour faire passer à 1.000 le nombre de ses soldats déployés au Mali. 

Avec le nouvel accident survenu à Gao, la General Anzeiger espère désormais que les décisions prises par le Bundestag pour envoyer de soldats dans des opérations militaires à l'étranger ne seront plus des votes de routine. Car, selon le journal, "les parlementaires ne sont présents ni dans les rues, ni dans les avions des pays où sont déployés ces soldats." 

Sénégal: une élection "test" pour le chef de l'Etat 

Cette élection est comme "un sondage d'opinion pour le président Macky Sall", pour reprendre le titre de la Neues Deutschland. Ceci à deux ans des élections présidentielles. Le journal informe que ce sont 329 millions de bulletins de vote qui ont été imprimés pour la circonstance.

Brüssel - Macky Sall, Präsident Senegal
Le président sénégalais a comme têtes de liste de l'opposition, son prédécesseur Abdoulaye Wade et le maire de Dakar, Khalifa Sall, en détention préventiveImage : DW/J.C. Abalo

Mais l'éditorialiste de la Neues Deutschland souligne la flopée des listes de candidats pour ce scrutin. Ce sont 47 listes en effet qui vont s'affronter pour conquérir les 165 sièges de l'Assemblée nationale. 

"Il n'y a jamais eu autant de candidats dans une élection législative. Dans certains quartiers, des bureaux de vote provisoires ont été installés", raconte le journal. Et d'ajouter : "La démocratie coûte cher au Sénégal"