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Portrait : Iéna, entre histoire et high-tech

4 novembre 2010

Iéna est une ville aux multiples facettes. Etudiants, hommes d’affaires ou touristes : tous apprécient la vie sociale et les nombreux cafés de la vieille ville, tout comme les chemins de randonnée le long de la Saale.

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"Cafe Stilbruch" à Iéna, l'un des innombrables cafés de la Wagnergasse.
"Cafe Stilbruch" à Iéna, l'un des innombrables cafés de la WagnergasseImage : picture-alliance / ZB

Pour avoir une vue imprenable sur Iéna, rien ne vaut l’ascension d’une des nombreuses collines qui la surplombent, à 400 mètres d’altitude. De là, on peut voir l’ensemble du territoire urbain ainsi que la vallée de la Saale – un décor presque méditerranéen. Seule ombre au tableau : le quartier nouveau de « Lobeda » et ses immenses barres d’immeubles que l’on aperçoit en regardant vers le sud, et où habite un cinquième de la population de Iéna. On le voit : Iéna est plutôt une ville moyenne. Forte de 100 000 habitants, elle compte très peu de grands immeubles et son centre est composé en grande partie de maisons anciennes joliment rénovées.

Centre intellectuel, théâtre de guerre

Ce buste sculpté de Schiller orne le jardin du musée consacré au grand poète à Iéna.
Ce buste de Schiller orne le jardin du musée consacré au grand poète à IénaImage : AP

Mentionnée pour la première fois en 1182, cette ville de Thuringe fut, au cours de son histoire, la propriété de différents principautés et duchés. Elle finit par tomber dans le giron du grand-duché de Saxe-Weimar, où un ministre et poète bien connu répondant au nom de Johann Wolfgang Goethe s’occupa de ses intérêts. En 1794, Goethe se lia d’amitié avec celui qui donna son nom à l’université et qui fut le plus célèbre des habitants de Iéna : Friedrich Schiller. A la fin du 18è siècle, Iéna était l’un des plus grands centres intellectuels d’Allemagne.

La ville au bord de la Saale fut également le théâtre de plusieurs guerres. La bataille la plus violente fut celle d’Iéna et Auerstedt : le 14 octobre 1806, l’armée française affronte les Prussiens et les Saxons qui s’étaient alliés pour repousser Napoléon. Un combat sans merci dont les troupes napoléoniennes sortent victorieuses, au prix de 30 000 morts, d’innombrables blessés et d’une région dévastée au cœur de la Thuringe. Cette bataille historique est, aujourd’hui encore, une date clé dans la chronique de la ville. Tous les ans, on la reconstitue avec un nombre impressionnant de figurants.

Ruelles anciennes, nouvelles coopérations

Aujourd’hui, Iéna est un site important de l’industrie high-tech. La Friedrich-Schiller-Universität coopère avec des instituts de recherche privés et des entreprises. Le taux de chômage de la ville est inférieur à celui des autres régions de l’est de l’Allemagne et malgré leur âge respectable, la vieille ville et ses ruelles étroites présentent un visage moderne et hétéroclite.

Auteur : Ronny Arnold

Edition : Naïma Guira