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Pourquoi ?

Konstanze von Kotze12 mars 2009

La fusillade de Winnenden, hier, dans la région du Bade-Wurtemberg, fait la Une de tous les journaux. Un adolescent de 17 ans a tué 15 personnes, dont neuf élèves de son ancienne école.

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Image : AP

Partout les même visages d'élèves apeurés, de parents en pleurs, de policiers et de pompiers en alerte: l'Allemagne est de nouveau sous le choc. Pour la Frankfurter Allgemeine Zeitung, ce bain de sang montre une fois de plus que les tueurs fous ne sont pas un phénomène spécifiquement américain. Il est urgent que les études faites à ce sujet soient diffusées, notamment celles concernant le lien entre ces meurtriers et les jeux vidéo ultra-violents. Certes, des milliers de jeunes se défoulent avec ces jeux sans pour autant devenir des meurtriers.

Amoklauf in Winnenden Baden Wuerttemberg
Image : AP

Mais chez certains, ces entraînements virtuels combinés avec d'autres facteurs, tels qu'un manque d'assurance, des vexations parentales, un besoin de se mettre en avant, suffisent à basculer du mauvais côté. Il va falloir que les parents, les professeurs et les élèves apprennent à identifier ce genre de personnalités dangereuses avant qu'elles ne passent à l'acte.

Bundeskanzlerin Angela Merkel bei einer Pressekonferenz zum Amoklauf in Winnenden 11.03.2009
La chancelière allemande Angela Merkel a proclamé une journée de deuil pour toute l'AllemagneImage : AP

Pour Die Tageszeitung, il est indécent que le jour même du drame, certains experts autoproclamés sortent les suspects habituels du placard : Internet et les armes. Lors d'un événement similaire à Erfurt, en 2006, on s'était dit « plus jamais ». Mais peut-on vraiment empêcher de telles tueries? C'est forcément possible, s'exclament les parents, les élèves et le corps enseignant. Ils ont raison. Le quotidien rappelle cependant que les écoles, où qu'elles soient, sont des endroits extrêmement sensibles, notamment parce que la société se refuse à les transformer en casernes. Il faut absolument s'interroger sur la meilleure façon de protéger les écoles car d'une part, les tueurs fous ne sont pas complètement invisibles et imprévisibles. Et d'autre part, il est inconcevable que l'on puisse entrer comme une fleur dans un établissement. Avant de recourir à des patrouilles armées et des grillages, Die Taz suggère par exemple de poster des vigiles à l'entrée des écoles afin d'en sécuriser l'accès.

Afghanistan Frankreich NATO Nicolas Sarkozy in Kabul
Nicolas Sarkozy a défendu une France "plus forte et plus influente" une fois qu'elle serait pleinement de retour dans les structures de l'AllianceImage : AP


La Süddeutsche Zeitung revient sur la réintégration de la France dans le commandement militaire de l'Otan. "Général Sarkozy" titre le quotidien pour qui la décision du président français ne tombe pas du ciel. Militairement, cela ne changera presque rien pour la France. Il s'agit plutôt d'un signal de la part du président, estime le journal: Paris ne veut tout simplement pas rester plus longtemps sur le bord de la route.

Die Welt partage cet avis et note que depuis 1995, la France participe de facto à toutes les opérations de l'Otan et contribue financièrement et militairement au fonctionnement de l'organisation transatlantique. Nicolas Sarkozy a seulement mis fin à la spécificité française, ni plus ni moins.