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Poutine chez Erdogan et l'arabie Saoudite s'ouvre à Israël

4 avril 2018

La presse allemande se penche sur la visite de Poutine à Ankara qui confirme le rapprochement entre la Russie et la Turquie. Il est aussi question, dans les journaux, de l'ouverture de l'Arabie Saoudite vers Israël.

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Türkei Recep Erdogan & Wladimir Putin in Ankara | Grundsteinlegung-Zeremonie Akkuyu AKW
Image : Reuters/U. Bektas

   

"Il n'y a pas si longtemps, les relations entre la Russie et la Turquie étaient tendues voire glaciales", rappelle la Südddeutsche Zeitung pour mieux relever que : "Désormais les présidents Poutine et Erdogan se rencontrent avec une fréquence remarquable." 

Un rapprochement qui se concrétise par des projets communs : la centrale nucléaire d'Akkuyu dans le Sud de la Turquie ou l'achat par Ankara de missiles balistiques intercontinentaux russes. 

Russisches Raketenabwehrsystem S-400
Le tout nouveau système de défense anti-aérienne Russe S-400Image : picture-alliance/dpa/S. Malgavko

Ces derniers font grincer les dents au sein de l'OTAN, ajoute le quotidien notamment parce que la Turquie montre, par ce deal, qu'elle ne veut plus dépendre de l'aide occidentale en matière d'armement.

"Erdogan et Poutine affichent leurs points communs", titre le Tagesspiegel qui se penche plus particulièrement sur la question syrienne et rappelle que lors de leur rencontre avec leur homologue iranien, Hassan Rohani, ce mercredi, il faudra pourtant surmonter les désaccords car le retrait annoncé des troupes américaines de Syrie devrait servir les intérêts de l'Alliance Russie-Turquie-Iran. 

Or, souligne le journal, l'incursion militaire de la Turquie dans le nord de la Syrie ne plaît ni aux Russes ni aux Iraniens. Erdogan chef d'un État majoritairement sunnite se méfie du pouvoir chiite de Téhéran et Poutine veut conserver Bachar el-Assad au pouvoir en Syrie, ce que refuse Erdogan.

La presse allemande réagit également à la déclaration du Prince héritier saoudien cité par le magazine américain The Atlantic : "Je crois que les Palestiniens et les Israéliens ont droit à leur propre État"

Mohamed Bin Salman est loué pour ses réformes mais moins pour sa politique étrangère, constate la Frankfurter Allgemeine Zeitung, avant d'ajouter que cela pourrait bien changer avec sa politique israélienne.

USA UN New York - Prinz Mohammed bin Salman Al Saud
Mohammed Bin Salman effectue une tournée aux États-UnisImage : Getty Images/AFP/B. R. Smith

"Le briseur de tabou", titre pour sa part la Süddeutsche Zeitung qui rappelle que "la cause palestinienne a longtemps été le dernier dénominateur commun du monde arabe"

Le Prince bin Salman, progressiste notoire, a, là aussi, fait un écart en attestant à Israël le droit à sa propre terre et en appelant à un accord de paix. Mais ce qui a l'air d'une ouverture révolutionnaire ne l'est pas, commente le quotidien. 
En fait L'Arabie Saoudite cherche des alliés contre la grande puissance iranienne. Salman a besoin de Trump et Netanyahou pour exercer une pression diplomatique et, le cas échéant, pour un conflit armé. Il faut donc que les Saoudiens soient aux avant-postes du processus de paix au Proche-Orient. Et "c'est ce que Mohammed Bin Salman tente de faire", conclut le journal.