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Présidentielle rwandaise: Kagamé sans réels challengers

Fiacre Ndayiragije
7 juillet 2017

Alors que la campagne présidentielle est annoncée dans une semaine, la candidate Diane Rwigara a été éliminée de la course. Deux candidats, dont Franck Habineza du parti vert, vont faire face au chef d'Etat rwandais.

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Ruanda Präsident Paul Kagame Rede
Image : picture-alliance/AP Photo/B. Curtis

"Le président Kagamé a verouillé l'espace politique..." Akishuli Abdallah

La Commission électorale nationale indépendante (CENI) a sorti la liste des candidats présidentiables. Parmi les six candidatures déposées, trois ont été retenues dont celle du président sortant Paul Kagamé.

Pas de challenger de taille

Le président Paul Kagamé qui veut briguer son troisième mandat aura face à lui deux opposants qui n’ont pas de véritable passé politique. C’est l’avis du journaliste rwandais Alfred Rudatsimburwa. Autre facteur qui joue en leur défaveur, c’est le manque de moyen financier pour battre campagne sur tout le territoire national à l’instar du parti au pouvoir FPR. Comme en 2010, le président Kagamé aurait tous les atouts en main pour remporter la présidentielle d’août prochain estime le journaliste rwandais, faisant  ainsi allusion au succès économique du pays. 

L’opposition en fait une autre lecture

 "Si aujourd’hui le président Paul Kagamé est censé être le mieux  placé pour remporter la présidentielle ce n’est nullement pas parce que il aurait œuvré pour le bien du citoyen rwandais, mais simplement  parce qu’il a toujours verrouillé l’espace politique a ses véritables opposants", déclare Akishuli Abdallah.

Ruanda vor den Wahlen 2017
Image : Getty Images/S. Aglietti

Ce Premier ministre du gouvernement qualifié du peuple rwandais en exil, condamne d’abord  le fait que Kigali a refusé l’accès au pays de leur candidat Thomas Nahimana. Pour lui il s'agit d'une violation flagrante de la constitution rwandaise qui reconnait le droit a tout parti politique d’exercer une activité politique.

 L’espace politique verrouillé

A quelques semaines de la présidentielle, cette organisation qui milite pour les droits humains s’inquiète du recul des libertés politiques et la de la dégradation des droits humains. Human Right Watch  condamne les arrestations et détentions arbitraires perpétrées contre les membres du  parti Les Forces Démocratiques Unifiées, le FDU, un parti qui peine a obtenir son agrément et dont le leader Victoire Ingabire est détenue depuis octobre 2010.

Elle a été jugée et condamné à 15 ans de prison pour "conspiration contre les autorités par le terrorisme et la guerre, minimisation du génocide de 1994 et propagation de rumeurs visant à  inciter le public à la violence."