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Prendre le temps de sortir du nucléaire

10 juin 2011

En cette fin de semaine, les journaux allemands reviennent notamment sur la sortie du nucléaire en Allemagne et sur les élections législatives de dimanche en Turquie.

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La centrale de Philippsburg doit fermer d'ici 2019Image : dapd

Il y a quatre mois, personne n'aurait cru que l'Allemagne serait le premier pays du monde à ordonner la sortie complète du nucléaire, note die Tageszeitung. Cette décision historique comporte des potentiels économiques gigantesques. Outre les grandes entreprises énergétiques, ce sont donc aussi les Verts qui devraient accepter le projet de loi du gouvernement. Cela dit, poursuit le journal, l'opposition n'a pas pour autant besoin d'être d'accord avec toutes les propositions de ce dernier. Il faut que les partis politiques prennent garde à ne pas retourner la population contre la révolution énergétique en oubliant de les inclure dans les débats.

La Süddeutsche Zeitung s'interesse elle à la réaction des voisins européens de l'Allemagne. Berlin agit dans le dossier nucléaire comme si ces derniers n'existaient pas. Berlin est pourtant tenu de débattre de cette question avec Bruxelles, estime le quotidien. La politique énergétique allemande concerne en effet tout l'Europe et l'Allemagne ne pourra se passer du soutien de ses voisins pour sortir du nucléaire. Elle va avoir besoin de l'énergie solaire produite en Espagne et en Afrique du Nord. Elle devra recourir à l'énergie éolienne produite aux larges des côtes britaniques. Nombreux sont les Allemands qui sont soulagés de voir la question du nucléaire réglée et qui sont même fiers que leur pays fasse cavalier seul. Pourtant, une sortie sans l'Europe ou même contre elle, ne peut fonctionner.

Türkei Ministerpräsident Recep Tayyip Erdogan in Ankara
Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan devrait de nouveau pouvoir s'appuyer sur une large majorité au ParlementImage : dapd

La Turquie s'apprête à élire un nouveau Parlement, dimanche. Le Parti de la Justice et du Développement, au pouvoir depuis 2002, risque fort de remporter une nouvelle majorité absolue. Contrairement à la presse internationale qui titre "la Turquie à la croisée des chemins" ou "la Turquie a le choix", die Welt note que les électeurs n'ont pas l'air de penser qu'une autre politique que celle de l'AKP est possible ou souhaitable. Peu importe en effet que le système politique soit resté autoritaire : avant que l'AKP n'arrive au pouvoir, il l'était encore davantage. Peu importe que la corruption soit toujours d'actualité : elle a toujours existé. Selon le journal, les Turcs trouvent plus important qu'il y ait moins de torture et d'assassinats politiques, plus de croissance et plus de reconnaissance sur la scène internationale.

Auteur : Konstanze von Kotze
Edition : Jean-Michel Bos