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Probable intervention de la Micema dans le Nord-Mali

Ramata Soré 26 juillet 2012

La Cédéao se prépare à intervenir au Mali avec une force de 3 300 hommes. Dans cette perspective, l'organisation attend toujours un mandat de l'Onu et une demande formelle de Bamako.

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Image : Reuters

La Cédéao a donné jusqu’au 31 juillet au gouvernement de Cheick Modibo Diarra pour former un gouvernement de consensus. Cette institution sous-régionale pense qu’un gouvernement d’union nationale devra permettre au Mali de « mieux gérer ses défis ».

Depuis leur réunion de mercredi à Abidjan, en Côte d’Ivoire, les chefs d’État-major de la Cédéao sont fin prêts pour intervenir avec la Micema au Mali. Mais jusqu'à présent, Bamako n’a toujours pas donné son accord. Alassane Diarra, journaliste politique au Quotidien malien l’Indépendant explique :

Mali Ministerpräsident Scheich Modibo Diarra
Le Premier ministre malien : Cheick Modibo DiarraImage : picture-alliance/dpa

« Les autorités, à savoir le Premier ministre Cheick Modibo Diarra, un Premier ministre de plein pouvoir, ne veut pas que la situation se règle le plus vite possible. Si la situation s’arrange, c'est fini pour lui. Il est plus préoccupé par son poste que par la libération du nord. Ils nous font croire que la Cédéao n’est pas la bienvenue parce que ce sont des gens qui vont semer le trouble dans notre pays. Ils oublient que le Mali a une convention avec la Cédéao qu’on est membre de la Communauté et que la Cédéao, à la demande du Mali, est intervenus dans d’autres pays. Donc bref, le gouvernement actuel joue au dilatoire. C’est pour cela qu’il ne veut pas donner l’ordre pour que la Cédéao puisse intervenir chez nous. »

Pour mettre fin à la crise politique que vit le Mali, le Front uni pour la défense de la République et de la démocratie (FDR) qui regroupe 140 partis politiques, syndicats et organisations de la société civile, a demandé hier la démission du Premier ministre Cheick Modibo Diarra. Pour Kisma Gagou, conseiller auprès du ministre de la défense malienne, cette exigence du FDR est purement stratégique.

« C’est un peu dans des logiques de négociations. C’est normal qu’ils mettent la pression. Ils savent très bien qu’on ne peut pas démettre le Premier ministre dans les circonstances actuelles. C’est juste pour faire monter la pression. Et pour maximiser le gain dans la négociation. »

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Des rebelles touaregs dans le nord du Mali.Image : picture-alliance/dpa

Pour résoudre cette difficile situation, Makan Koné, Président de la maison de la presse au Mali propose une autre solution : « Si on veut vraiment sortir le Mali de cette situation, il faut maintenir le premier ministre; renforcer le pouvoir du président par intérim. »

Vendredi, le Premier ministre Diarra doit tenir une conférence sur ses 100 jours d’activité. Un retour à Bamako de Dioncounda Traoré, qui avait nommé Cheick Modibo Diarra, apparaît comme l’une des solutions pour dénouer la crise. Certaines sources affirment qu’une délégation de militaires et de civils maliens se trouve actuellement à Paris pour négocier son retour.