Quand l'éducation en Allemagne prend une gifle
10 septembre 2008« Et une gifle pour la formation en Allemagne, une » clame le quotidien local Schwarzwälder Bote résumant ce que pense la plupart des journaux allemands aujourd'hui. Le nouveau rapport de l'OCDE critique sévèrement le manque d'universitaires en Allemagne. Un manque qui, selon die Tageszeitung, risque fort de peser sur la compétitivité du pays. Il n'y a pas de secret : une politique économique réussie implique une politique d'éducation efficace.
Les Länder et l'Etat fédéral doivent créer des places supplémentaires dans les universités, préconise la Süddeutsche Zeitung, et parallèlement, les universités doivent s'ouvrir aux actifs. Mais cela ne suffit pas. Vouloir encourager un plus grand nombre à se lancer dans les études, c'est aussi pouvoir assurer un soutien financier plus important, ajoute le journal. C'est également faire en sorte que l'on puisse plus facilement combiner études, travail et famille. Tout cela va coûter cher, très cher, même si, évidemment, les investissements ne peuvent être à eux seuls un gage d'une meilleure qualité.
Ce qu'il faut, écrit quant à lui le Handesblatt, c'est plus d'argent, une bonne fois pour toute. Car on ne manque pas seulement de diplômés. On manque aussi de places dans les crèches, d'éducatrices correctement formées, d'enfants suivi individuellement à l'école. Et puis, ne pas oublier de former les immigrés serait aussi une bonne idée, conclut le quotidien.
Autre sujet du jour : le sommet Ukraine-Union européenne. Un sommet que la Frankfurter Allgemeine Zeitung juge créatif. S'il est clair que l'Ukraine n'est pas encore mûre pour adhérer à l'Union européenne, cela n'empêche ni Bruxelles de réfléchir à d'autres formes de liens, ni Kiev d'agir politiquement de manière responsable. Ce qui est certain, c'est que l'Union européenne doit faire plus que ce qu'elle a fait jusqu'à présent. Un simple haussement de sourcil pour toute réponse lorsque l'Ukraine exprime son désir d'adhérer à l'Union ne saurait être suffisant, surtout maintenant que Moscou donne des signaux politiques clairs dans le Caucase.
Selon la Süddeutsche Zeitung, la démonstration de force de la Russie en Géorgie n'est pas une raison suffisante pour faire entrer l'Ukraine dans l'Union européenne. Maintenant que les jeux diplomatiques sont devenus un peu plus compliqués avec le retour sur scène de la Russie, l'Union européenne devrait aspirer en premier lieu à créer un savant mélange entre proximité et distance avec l'Ukraine. La meilleure solution pour le moment, selon le quotidien, c'est une relation de bon voisinage. Une relation qui a l'avantage de ne pas générer de nouvelles frictions en Europe.