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RDC : éviter la guerre civile à tout prix

5 décembre 2011

« Tout faire pour que le pays ne sombre pas dans le conflit. » C'est l'appel lancé à la RDC par des défenseurs des droits de l'Homme alors que la tension monte, dans l'attente de la proclamation des résultats.

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Opposition supporters burn tires and barricade a road in protest after armed men set ablaze an independent television station that the government had previously tried to silence, in Kinshasa, Congo, Tuesday, Sept. 6, 2011. Police fired on protesters after two early morning attacks Tuesday in which people ransacked and looted the offices of opposition leader Etienne Tshisekedi and armed men burned the RLTV television station, taking it off the air. On Monday, Tshisekedi supporters had ransacked the headquarters of President Joseph Kabila's party and set two cars ablaze. (AP Photo/John Bompengo)
Image : AP

Ce communiqué, signé notamment par la Fédération internationale des droits de l'Homme, est « un appel à la responsabilité de l’ensemble des acteurs locaux et internationaux », afin d’éviter – le mot est lâché – une guerre civile en RDC. Selon les organisations signataires, il faut que les autorités congolaises réaffirment leur attachement aux principes démocratiques et cessent la répression des manifestations de l’opposition, qui a déjà fait une centaine de blessés graves et une trentaine de morts.

Ne pas aller à l'escalade
Ne pas aller à l'escaladeImage : AP

De nombreuses irrégularités

Le texte dénonce notamment le refus des autorités d’accepter un audit du fichier électoral et les violations des droits de l’Homme commises par les forces de sécurité congolaises, mais aussi le retard pris dans l’ouverture de certains bureaux, la falsification de bulletins ou le pré-remplissage de bulletins de vote au profit du président sortant, Joseph Kabila.

Les premiers résultats partiels le donnent largement en tête, avec 49% des voix. Suivi d’Etienne Tshisekedi, le candidat de l’UDPS, crédité de 34% des suffrages.

Ces résultats sont contestés par l’ensemble de l’opposition. Etienne Tshisekedi a fait savoir ce week-end qu’il n’hésiterait pas à donner un « mot d’ordre », non encore précisé, à ses partisans en cas de fraudes. Cette ambiance générale suscite l’inquiétude en RDC comme à l’étranger. D’autant qu’un couvre-feu a été instauré dans le fief du leader de l’UDPS, dans le Kasai, et que la garde républicaine a été déployée à Lubumbabshi, sans oublier le réseau de téléphonie mobile fortement perturbé.



La FIDH préconise l'apaisement

Les organisations de défense des droits de l'Homme en appellent aussi au Conseil de sécurité de l’ONU, à la Monusco et à l’Union africaine, pour qu'ils condamnent « toute violence et manipulation électorale ». Le texte réclame également que toute personne qui a commis des violations des droits de l’Homme soit traduite en justice, voire devant la CPI. Enfin, l’appel s’adresse également à l’Eglise catholique, qui avait plus de 30.000 observateurs dans le pays, à publier « ses conclusions dans les meilleurs délais ».

** FILE ** Congolese opposition party politician Etienne Tshisekedi talks to journalists after a brief meeting between the South African president Thabo Mbeki and the Congolese delegation in Stellenbosch, Cape Town, South Africa, in this Dec.18, 2002 file photo. 26 million people are entitled to vote in the presidential elections on July 30. (AP Photo/Obed Zilwa)
Etienne Tshisekedi, prêt à riposter?Image : AP

Auteur : Sandrine Blanchard
Edition : Fréjus Quenum