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Le ministre Alexis Thambwe Mwamba sur la sellette

Fiacre Ndayiragije
16 juin 2017

L'avocat du ministre de la justice dément le rôle présumé de son client dans l'attaque de l'avion civil en 1998. La FIDH espère, en revanche, que la justice belge fera la lumière sur cette affaire.

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Demokratische Republik Kongo Justizminister Alexis Thambwe Mwamba
Image : Getty Images/AFP/J. D. Kannah

'C'est une preuve que la justice va exploiter...' (Paul Nsapu de la FIDH) - MP3-Stereo

Le ministre congolais de la Justice Alexis Thambwe s’est défendu ce vendredi (16.06.17) de son rôle présumé dans l’attaque d’un avion abattu en RDC, en octobre 1998. A l’époque Alexis Thambwe était membre du bureau politique de la rébellion du Rassemblement congolais pour la démocratie (RCD), et avait déclaré que l’avion abattu n’avait à son bord qu'une quarantaine de militaires du régime Kabila.

Kongo Präsident Joseph Kabila
M. Kabila à Kindu lors de la fête de l'indépendanceImage : picture-alliance/AP Photo/J. Bompengo

La Majorité présidentielle dont il est actuellement membre réfute également toutes les allégations contre le garde des Sceaux. Dans un communiqué rendu public par André Alain Atundu, porte parole de la Majorité présidentielle, on peut lire: "c'est une pratique de harcèlement judiciaire visant à s’ingérer dans les affaires intérieures de l’Etat - notamment sur le plan électoral et même dans la gestion du pays. Et la plainte dont il est question est de nature à nuire aux principes sacrés de complémentarité de la justice internationale. Et d'ajouter: " à ma connaissance, monsieur Thambwe n’était pas le chef de guerre, même s'il était responsable politique et qu’il ait fait une déclaration après l'attaque qui a visé l'appareil. Il ne devrait pas être le seul. Donc, c'est curieux qu’il puisse être la seule cible maintenant."

La défense s'exprime aussi...

C’est aussi la thèse défendue par l’avocat  d’Alexis Thambwe Mwamba. Selon Me Kennes, l'actuel ministre de la justice ne disposait ni d’une autorité, ni d’une compétence militaire au sein de la rébellion du RCD. Ce que dément Paul Nsapu de la FIDH, la Fédération internationale des droits de l’Homme qui soutient les familles des victimes: "en tant que responsable politique de la rébellion, à  l’époque des faits, je crois que c’est une preuve incontestable que la justice va exploiter. En matière de justice, les circonstances sont réunies pour répondre à toutes ces plaintes auprès d’une justice indépendante"

Das Stadtzentrum von Kindu, Kongo, Afrika
Le centre ville de Kindu dans l'est de la RDCImage : Deutsche Gesellschaft für Technische Zusammenarbeit

 Difficile relation entre Kinshasa et Bruxelles

Cette affaire judicaire survient dans un contexte de tension politique entre Kinshasa et l’Union européenne - et entre la RDC et la Belgique en particulier. Huit responsables de l’appareil sécuritaire congolais, dont trois ministres ont été frappés par des sanctions de l’Union européenne. Ils sont accusés de "graves violations des droits de l'homme".