La Banque mondiale fait attendre la RDC pour des dollars

Cette décision fait suite à une enquête de l'Inspection générale des finances (IGF) qui a révélé des faiblesses liées à la gestion des fonds publics dans le secteur de l'Education nationale. En clair, les risques de détournement d’argentsont encore trop importants.

La Banque mondiale avait approuvé le versement d’une aide de 800 millions de dollars américains échelonnée sur quatre ans, dont le premier versement de 100 millions devait intervenir en décembre dernier.

Mais, une enquête de l'Inspection générale des finances, a révélé des cas de fraude et de détournement au sein du secteur de l'Enseignement primaire, secondaire et technique. Des risques qui expliqueraient la décision de la Banque mondiale.

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Réaction du gouvernement

Du côté du gouvernement congolais, on redoute les conséquences que le report du versement de ces fonds causerait sur le secteur de l'éducation, comme l'explique Valeur Musiya, coordonnateur du Projet pour l'équité et le renforcement du système éducatif.

"Cela pourrait avoir effectivement des conséquences notamment sur la mise en œuvre de la gratuité dont nous savons très bien qu'elle dépend en grande partie du paiement des salaires des enseignants, de la prise en charge des nouvelles unités. C'est une bonne chose, il ne faut pas trop de bruit là-dessus. Mais il faut que ça se termine très rapidement pour épargner le secteur de l'éducation de tout ce qu'on peut imaginer comme conséquences sur la scolarité des enfants et la qualité de l'éducation", dit Valeur Musiya.

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"Une procédure normale"

La procédure de la Banque mondiale est plutôt normale, selon la Ligue congolaise de lutte contre la corruption (Licoco) qui insiste sur le contrôle dans la gestion des finances publiques même à la présidence de la République. Pour Ernest Mpararo, secrétaire exécutif de la Licoco, "c'est par le contrôle qu'on peut prévenir des faits de corruption. Nous souhaitons effectivement que ce contrôle objectif soit mis en place et que tout le monde soit contrôlé. Que ça soit au niveau du gouvernement, que ça soit au niveau de la présidence, parce que là aussi il y a beaucoup de problèmes. Il faudrait aussi que la Cour des comptes contrôle la gestion des fonds mis à la présidence. A moment-là, la présidence pourra donner l'exemple".

La Banque mondiale s'est néanmoins félicitée de l'engagement des autorités de la République démocratique du Congo pour promouvoir la transparence dans la gestion des finances publiques.