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L'opposition congolaise cherche une stratégie commune

Jacques Vagheni
10 septembre 2018

En République démocratique du Congo, les partis politiques d’opposition tentent de mettre en place une stratégie commune pour gagner les élections de décembre prochain.

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Kongo Wahlen
Image : picture-alliance/dpa

Les opposants congolais doivent s’unir pour gagner les élections. C’est le vœu des habitants de Goma qui se sont exprimés sur le sujet. La désunion au sein de l’opposition est évoquée comme cause majeure de son échec électoral en 2011. Raison qui pousse les militants à appeler leurs leaders à une candidature commune. 

"La question de la candidature unique de l’opposition, ce n’est pas ça le problème. Le problème c’est la crédibilité des élections. Parce que nous ne pouvons pas aller aux élections tant qu’il y a la machine à voter, tant que le fichier électoral est déjà boutiqué d’avance…Et là ça ne va pas nous permettre d’aller aux élections crédibles et apaisés", estime  Augustin Kapila communicateur du parti Union pour la Démocratie et le Progrès Social, UDPS qui voit les choses autrement.

Appel à une candidature de l'opposition

Les acteurs de la Société civile comptent parmi ceux qui encouragent le rassemblement de l’opposition. Si les intérêts de la population sont placés à l’avant plan, les opposants réussiront de s’unir estiment nos interlocuteurs.

"Le problème général reste dans l’amalgame de création des partis politiques chez nous qui sont calqués aux individus. Ce ne sont pas des organisations sociales qui ont un fonctionnement normal comme d’autres organisations.  Il fallait dire aux acteurs de l’opposition qu’ils devaient, ipso facto, avoir un leader commun", dénonce Placide Nzilamba qui voit des problèmes structurels au sein la société politique congolaise. 

Adrien Mushumo, un cadre de l’Union pour la Nation Congolaise, UNC en Province du Nord-Kivu, reste optimiste pour l’union de l’opposition.

 "Ce serait une déception si les hommes politiques congolais ne soient pas en mesure de transcender leurs égos. Au même moment, la candidature commune devrait être la résultante d’un critérium. L’Est de la République Démocratique du Congo a fait 51 % d’enrolés. Visiblement, le candidat commun de l’opposition s’il est de l’Est, il part favori pour battre en plaque couture le candidat du pouvoir ", avant d'ajouter "que la démarche exige un critérium."

Dans ces conditions, les leaders des partis d’opposition sont en quelque sorte placés devant leurs responsabilités avant le scrutin du 23 décembre.