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Recep Tayyip Erdogan à Bruxelles

Carine Debrabandère19 janvier 2009

Le Premier ministre turc s'est rendu à Bruxelles pour la première fois depuis quatre ans, alors que l'adhésion de son pays paraît plus éloignée que jamais. Le projet Nabucco est au coeur des discussions

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Image : AP

Recep Tayyip Erdogan est à Bruxelles aujourd'hui et demain pour discuter avec des responsables européens de l'adhésion d'Ankara à l'Union. Le Premier ministre turc s'est rendu à Bruxelles pour la première fois depuis quatre ans, alors que l'adhésion de son pays paraît plus éloignée que jamais.

Erdogan zu Besuch in Brüssel
Recep Tayyip Erdogan et José Manuel Barroso, le président de la Commission européenneImage : AP
Les pourparlers se sont ouverts en octobre 2005. Et Recep Tayyip Erdogan l'a dit et répété : l'adhésion à l'Union européenne est la priorité numéro un de la Turquie. Seulement voilà, il ne s'est pas fait grand'chose à Ankara depuis quatre ans en matière d'adhésion. L'Union a en effet gelé plusieurs dossiers de négociations après le refus turc d'ouvrir ses ports et aéroports aux Chypriotes grecs, membres de l'Union européenne depuis 2004.


Rappelons le cas de Chypre, divisée en deux depuis 1974 : l'armée turque a envahi le tiers nord de cette île de la Méditerranée après un coup d'Etat de Chypriotes-grecs soutenus par Athènes qui voulaient rattacher Chypre à la Grèce.


Zypern Grenze geöffnet Ledra Street
L'île de Chypre est divisée en deux depuis 1974Image : AP

Toujours est-il qu'au niveau des relations entre Ankara et Bruxelles, un seul des 33 chapitres de négociations à été mené à son terme. Le moins politique : il est question d'éducation et de recherche.


Alors, pour faire avancer les choses, la Turquie a mis ces derniers temps la pression sur les Européens – en brandissant une menace. Celle de faire planer le doute sur l'aboutissement du projet Nabucco. Nabucco, c'est le projet de construction d'un gazoduc de 3300 km, qui permettrait d'approvisionner les Européens en gaz de la mer Caspienne – gazoduc qui transiterait par la Turquie en contournant la Russie. Or l'Union européenne veut freiner sa dépendance envers la Russie en matière de gaz, après plusieurs conflits entre Moscou et Kiev qui ont entraîné des pénuries en Europe de l'est.


A Bruxelles, le président de la Commission européenne a demandé à Ankara de ne pas conditionner l'avenir de Nabucco aux progrès des négociations. Ankara ne cache cependant pas ses doutes quant à la faisabilité du projet, à cause de problèmes d'approvisionnement, notamment.