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Relancer l'activité, sauver la Grèce... en capitalisant la dette ?

22 mai 2012

Pierre Moscovici, le ministre français de l’Economie, était à Berlin pour une première rencontre avec son homologue, Wolfgang Schäuble. Des dissensions persistent, notamment sur l’instauration d’ « euro-obligations ».

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Wolfgang Schäuble et Pierre Moscovici
Wolfgang Schäuble et Pierre MoscoviciImage : dapd

Les « euro-obligations », ce sont des emprunts communs à la zone euro, une façon de mutualiser les dettes, pour que les États membres de la zone soient solidaires dans l’endettement.

Non allemand aux euro-obligations

L’Allemagne n'a jamais cachée son rejet de tels obligations et ’y opposera aussi au grand sommet européen du mois de juin, car Berlin ne voit pas pourquoi les pays les plus rigoureux paieraient pour les erreurs de gestion des autres. Wolfgang Schäuble, le ministre allemand des Finances, a précisé suite à la rencontre de lundi (21 mai 2012) : « Nous n’en sommes pas encore au point où nous aurions réglé tous les problèmes », ce qui a tout l’air d’un euphémisme pour annoncer l’âpreté des discussions prévues mercredi à Bruxelles. Le ministre allemand brigue la présidence de l’Eurogroupe et devra malgré tout convaincre les Français de soutenir sa candidature.

Garder la Grèce dans la zone euro

Griechenland Referendum Euro
Drachme or not drachme ? L'avenir de la Grèce dans la zone euro est incertainImage : picture-alliance/dpa

L’autre sujet qui fâche, c’est une éventuelle sortie de la Grèce de la zone euro. Paris veut l’éviter à tout prix et craint, sinon, la « contagion de la crise dont l’ampleur [ne serait] pas prévisible ». Sur ce point, l’Allemagne a promis « de tout faire » également pour garder Athènes dans le giron de la monnaie commune. Bref, des compromis sont possibles entre la France et l’Allemagne.

Des liquidités pour la relance

Parmi les mesures mises sur la table pour relancer l'activité : un renforcement du capital de la Banque européenne d’investissement, la mobilisation des fonds structurels qui ne sont pas utilisés ou encore la création d’une taxe européenne sur les transactions financières. Ces trois leviers permettraient des entrées de capitaux rapides pour des investissements ciblés.

Vers la fin de la rigueur ?

La hausse des salaires décidée lundi dans le secteur de la métallurgie, dans le sud de l’Allemagne, a redonné confiance à Paris sur la volonté du gouvernement fédéral de sortir de l’austérité qui prévaut depuis dix ans. Les nouvelles autorités françaises croient y voir un signe de détente d’Angela Merkel, qui pourrait être disposée à faire bouger les lignes sur le terrain social.

Auteur : Sandrine Blanchard
Édition : Sébastien Martineau